Kasaï: Plus de 35 cas de décès et 155 cas suspects de choléra enregistrés dans le Territoire de Mweka
<p>Les Zones de santé de Mushenge et Dekese dans la province du Kasaï, ont été déclarées l'épicentre en épidémie au cours de la semaine du 14, du (1er au 07 avril), par le gouvernement du Kasaï. Elles font un cumul de 155 cas suspects et 35 décès, létalité (22,5%). Pour y faire face, l'OMS a […]</p>

Les Zones de santé de Mushenge et Dekese dans la province du Kasaï, ont été déclarées l'épicentre en épidémie au cours de la semaine du 14, du (1er au 07 avril), par le gouvernement du Kasaï. Elles font un cumul de 155 cas suspects et 35 décès, létalité (22,5%).
Pour y faire face, l'OMS a remis le dimanche 5 mai, aux autorités sanitaires de Mushenge, des fournitures sanitaires de prise en charge contre le choléra. Elles sont financées par le fonds Central d’intervention d’urgence de l’ONU (UNCRF). Ce dernier vise à vaincre l’épidémie dans ces deux zones de santé, de manière rapide, efficace et coordonnée.
Selon cette structure, la recrudescence de cette pathologie est liée à la consommation de l’eau impropre et au manque d’hygiène dans ces zones de santé.
«Depuis la semaine 9 au mois de février jusqu’à la semaine 42, nous sommes à 43 cas. Dieu merci, jusque-là, il n’y a pas encore de cas de décès. Il y a déjà six cas positifs au TDR (Tests diagnostiques rapides). Il faut les envoyer au laboratoire pour la confirmation à des tests beaucoup plus spécifiques, à l’INRB. Par rapport aux maladies épidémiologiques, il y a des seuils et pour le choléra lorsque vous avez un cas confirmé au laboratoire c’est déjà une épidémie. Et c’est un problème lié à la consommation de l’eau qui n’est pas potable, l’utilisation des latrines qui ne sont pas hygiéniques, jusque-là il n’y a pas d’appui dans la zone de santé», a constaté UNCRF.
Le nombre de cas de choléra notifiés à l’OMS est resté élevé au cours de dernières années. En 2022, 472 697 cas et 2349 décès ont été notifiés à l’OMS dans 44 pays. L’écart entre ces chiffres et l’estimation de la charge de morbidité vient du fait que de nombreux cas ne sont pas recensés en raison des limitations des systèmes de surveillance et des craintes de répercussions négatives sur le commerce et le tourisme.
Jean Paul KANKU NGINDU, Tshikapa