Eau et électricité : le projet AGREE promet de desservir 14 villes en RDC

Le ministre des Ressources hydrauliques et de l’Électricité a officiellement lancé ce mardi 18 mars 2025 le Projet d’Accès, de Gouvernance et de Réforme des secteurs de l’Électricité et de l’Eau, connu sous le nom d'« AGREE ». Ce projet, soutenu par la Banque mondiale à hauteur de 600 millions de dollars américains, vise à transformer l’accès des populations à des services essentiels.
L’objectif principal d’AGREE est d'accroître l'accès à l'électricité et à l'eau potable dans 14 villes ciblées, notamment à travers l'utilisation d'énergies renouvelables. Parmi les interventions prévues, on compte la construction de nouvelles usines d’eau potable à Kinshasa et à Kananga, la rénovation des réseaux électriques MT/BT pour la Société Nationale d'Électricité (SNEL) à Kinshasa, ainsi que la modernisation de la centrale hydroélectrique de Mobayi-Mbongo. Ces initiatives visent non seulement à répondre aux besoins immédiats des populations, mais également à renforcer les infrastructures industrielles du pays.
Lors de son discours inaugural, le ministre Lwamba a souligné les défis auxquels fait face le projet, particulièrement dans la région de l’Est de la RDC, où certaines zones d’intervention sont encore sous occupation étrangère et subissent des troubles causés par des forces locales supplétives. Cependant, il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à mener à bien ce projet ambitieux.
Les objectifs d’AGREE s’inscrivent dans la vision du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui s’engage à fournir à la population une énergie fiable, abordable et durable, tout en soutenant le développement social et économique du pays. Ce projet s’étalera sur une période de sept ans et repose sur quatre composantes majeures présentées lors des assises de son Comité de Pilotage.
Avec le soutien de la Banque mondiale, AGREE se positionne comme une initiative phare pour améliorer les conditions de vie des populations dans les zones ciblées, tout en contribuant à la modernisation des infrastructures énergétiques et hydrauliques de la République démocratique du Congo. Si les défis restent nombreux, notamment dans les régions en conflit, les perspectives offertes par le projet laissent entrevoir des avancées significatives pour le développement du pays.
Rémy Mbuyi