Lutte contre la fraude à la douane Lamia : des mesures sévères prises par les autorités de Watalinga
Après de nombreuses alertes émises par la société civile de la chefferie des Watalinga concernant des pratiques frauduleuses à la douane Lamia, les autorités administratives ont, ce 18 mars finalement décidé de réagir.
S’exprimant devant la presse, Augustin Kathembo Muhongya, secrétaire administratif de la chefferie des Watalinga, a annoncé que des mesures concrètes sont en cours pour décourager la fraude. Il a promis des sanctions sévères à l’encontre de toute personne prise en flagrant délit de fraude, tout en exhortant les citoyens à une prise de conscience et à une collaboration active avec les autorités.
De son côté, la société civile locale, représentée par son vice-président Mabele Musaidi, s’est félicitée de la position ferme adoptée par les autorités locales. Il a toutefois tenu à clarifier que le cacao qualifié de "produit frauduleux" concerne uniquement celui saisi au niveau de la douane Lamia et non les récoltes présentes dans les parcelles des agriculteurs.
Mabele Musaidi a également rappelé que les agriculteurs sont parfois victimes de tracasseries injustifiées de la part de certains agents de lutte contre la fraude, accusés d'excéder leurs prérogatives. Ces derniers auraient en effet arrêté des cultivateurs de retour de leurs champs, les soupçonnant de fraude alors que leurs produits n'avaient pas même franchi la douane.
Les habitants résidant à proximité de la douane Lamia figurent parmi les principales victimes de ces pratiques. Selon des sources locales, la douane Lamia-Nobili présente plusieurs "pistes poreuses" facilitant le contournement des contrôles. Cette situation profite aux fraudeurs et complique les efforts de lutte contre cette pratique.
Les autorités locales s'engagent désormais à renforcer la surveillance et à redéfinir les mécanismes de contrôle afin de rétablir l'ordre et la confiance dans cette zone stratégique.
Juvenal Bulemo
