Flambée des prix des haricots à Kisangani : la RN4 en cause
La ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, fait face à une augmentation alarmante des prix des haricots, une denrée essentielle pour ses habitants. Cette situation est principalement due à l'état déplorable de la route nationale numéro 4 (RN4), qui relie Kisangani à Bunia, en Ituri.
La RN4, vitale pour l'approvisionnement en marchandises, est actuellement impraticable, bloquant les camions à moins de 200 kilomètres de leur destination. Cette dégradation a entraîné une rupture de stock et une flambée des prix. En un mois, le prix du haricot a doublé, affectant lourdement les commerçants et les consommateurs.
Patience Meondja, une vendeuse de haricots, témoigne : « C'est vrai que le prix du haricot est revu à la hausse. Actuellement, les dépôts sont vides, nous ne savons pas comment nous approvisionner. Parmi les causes, la dégradation très avancée de la RN4. Les stocks sont bloqués à 198 km sur la route de l'Ituri, difficile pour nous de nous approvisionner pendant ces jours. Plusieurs véhicules se sont embourbés, les camionneurs ne savent pas arriver ici à Kisangani. »
Les prix ont explosé : le kilo de haricot rouge est passé de 2000 FC à 4000 FC, et le haricot vert de 4000 FC à 9000 FC. Un sac de haricots coûte désormais entre 800 000 FC et 900 000 FC, contre 300 000 FC à 400 000 FC auparavant.
Une autre marchande de Kisangani rappelle la promesse du président Félix Tshisekedi concernant la réhabilitation de la RN4 : « Le président de la République, lors de son séjour à Kisangani, nous a rassurés que le gouvernement central allait financer la réhabilitation de la route Kisangani-Ituri, mais jusqu'à maintenant, nous ne voyons rien. Que le gouvernement central fasse vite pour financer les travaux de réhabilitation de cette route d'intérêt national car nous souffrons beaucoup. »
Les commerçants et les habitants de Kisangani appellent les autorités à agir rapidement pour réhabiliter cette route cruciale, facilitant ainsi la circulation des marchandises et stabilisant les prix des denrées alimentaires.
Keren LUKULA