V. Club : Bruno Ferry, l'électrochoc de la dernière chance pour briser la malédiction post-Ibenge ?

Le cœur des "Bana Vea" bat au rythme d'un nouveau changement. Bruno Ferry, technicien français de 54 ans, hérite du banc de l'AS V. Club, un club à l'histoire glorieuse, marquée à jamais par la conquête de la Ligue des Champions de la CAF en 1973 et une vitrine nationale bien garnie. Sa nomination, officialisée après le départ à l'amiable du précédent coach, intervient à l'aube des playoffs, une étape où chaque match se transforme en finale.
Mais cette énième transition sur le banc de touche des Verts et Noirs ne sonne-t-elle pas comme un aveu de plus ? Depuis le départ de Florent Ibenge en 2021, l'icône qui avait redonné fierté à tout un peuple footballistique en hissant V. Club jusqu'en finale de la C1 en 2014 et raflant plusieurs titres locaux, le club tangue. Abdeslam Ouaddou, Youssouph Dabo... les successeurs se sont succédé sans parvenir à rallumer la flamme, sans retrouver cette alchimie qui faisait de V. Club une machine redoutée, tant sur la scène nationale qu'africaine.
Alors, Bruno Ferry, le troisième homme en moins de deux ans, sera-t-il celui qui conjurera le sort ? Sa connaissance du groupe, acquise en tant que membre du staff, est un atout indéniable pour aborder ces playoffs couperet. Son CV, jalonné d'expériences en Tanzanie et au Ghana, témoigne d'une familiarité avec les réalités du football africain, un bagage précieux pour naviguer dans les eaux parfois tumultueuses du championnat congolais.
Pourtant, la question brûle les lèvres de chaque supporter : cette nouvelle nomination sera-t-elle le déclic tant attendu ? V. Club, malgré quelques éclairs comme la récente démonstration de force face à Kuya, peine à retrouver cette constance, cette âme conquérante qui le caractérisait. Les playoffs sont là, offrant une ultime chance de redorer le blason. Bruno Ferry a désormais la lourde tâche de transformer l'espoir en réalité, de prouver que ce changement n'est pas une simple rustine de plus dans une période de turbulences, mais le véritable électrochoc capable de propulser les "Bana Vea" vers un avenir à la hauteur de leur prestigieux passé. L'heure de vérité a sonné à Kinshasa.
Rémy Mbuyi