Guerre en RDC : Nouvelle attaque du M23 à Lunyansege, les FARDC accusent Kigali de saboter la paix

La fragile trêve dans l’est de la République démocratique du Congo a de nouveau été mise à mal. Une incursion des rebelles du M23, appuyés par l’armée rwandaise selon Kinshasa, a visé la localité de Luyangese, au bord du lac Édouard, le vendredi 2 mai. Les Forces armées de la RDC (FARDC) dénoncent une "provocation délibérée" et brandissent la menace d’une riposte à grande échelle.
Confirmée par l’état-major du Secteur Opérationnel Sukola I Grand Nord, cette attaque survient en pleine phase de négociations de paix menées à Doha et à Washington. Pour les autorités congolaises, l’offensive du M23 compromet gravement les avancées diplomatiques et trahit un agenda clair de déstabilisation régionale.
Dans un communiqué publié samedi, les FARDC dénoncent une stratégie d’escalade orchestrée par le M23 avec l’appui de Kigali, pointant du doigt le rôle du Rwanda dans la poursuite des violences. "Nous nous réservons le droit de répondre sur tous les fronts", avertit l’armée, qui semble prête à relancer les hostilités en cas de nouvel incident.
Sur le terrain, les habitants de Luyangese et des villages environnants vivent une peur renouvelée. Après des mois de calme relatif, les tirs ont résonné à nouveau, rappelant la fragilité de la situation sécuritaire et l’urgence d’une solution durable à cette crise qui dure depuis plus d’une décennie.
Face à cette nouvelle flambée de violences, les regards se tournent vers la communauté internationale. Kinshasa appelle les partenaires étrangers à sortir de leur réserve et à peser de tout leur poids pour dissuader le M23 et ses soutiens de poursuivre sur la voie de la guerre.
Simeon Tuendele