Julien Paluku hausse le ton : “Ceux qui nuiront à l’OCC seront évacués”

Le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a lancé un avertissement sans détour à l’encontre des responsables de l’Office Congolais de Contrôle (OCC), vendredi 2 mai, lors d’un discours prononcé devant les cadres de cette institution. Dans une déclaration musclée, il a dénoncé des dérives internes et promis des réformes drastiques pour restaurer la crédibilité de cet organe stratégique.
“L’OCC n’est pas un patrimoine privé”, a-t-il déclaré, accusant certains responsables de transformer l’établissement en une entreprise personnelle. Selon lui, le népotisme, la politisation des promotions et une gestion défaillante sont à l’origine d’une perte d’efficacité inquiétante. “Nous assistons à une privatisation déguisée de l’OCC”, a-t-il déploré.
Sur le plan financier, le ministre a tiré la sonnette d’alarme : “L’OCC croule sous des dettes de plusieurs millions de dollars, notamment 4 millions pour les soins de santé du personnel et 30 millions pour les retraites.” Il a aussi pointé du doigt des transferts suspects de fonds des agences provinciales vers Kinshasa, affirmant que “le pays ne peut plus tolérer cette gabegie”.
Face à ces dysfonctionnements, Julien Paluku a annoncé des mesures qu’il qualifie de “non négociables”, à commencer par la mise en place de contrats de performance pour tous les cadres, avec des objectifs ambitieux. “Chaque cadre devra prouver sa valeur ou quitter l’institution”, a-t-il averti. Des sanctions sont prévues en cas de non-respect des engagements.
La lutte contre les passe-droits est également au cœur de sa démarche. Julien Paluku a promis qu' “Il n’y aura plus de nominations motivées par les réseaux ou la parenté”. Il a , par ailleurs appelé à une application rigoureuse de la convention collective pour garantir une évolution de carrière basée sur le mérite.
Dans un message à la fois ferme et porteur d’espoir, le ministre a appelé à une mobilisation collective pour sauver l’OCC. Le ministre Paluku a annoncé qu' “Il est encore temps de redresser cette institution”. Pour lui, ceux qui nuiront à l’OCC seront évacués pour faire place aux vrais bâtisseurs.
Siméon Tuendele