La MONUSCO forme des militaires FARDC aux combats en jungle dans la région de Beni

Un groupe de quatre-vingt-huit militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a achevé, le jeudi 3 avril, une formation de deux semaines axée sur les techniques de combat en jungle. Cette initiative, menée par l’unité spéciale de combat en jungle du contingent brésilien de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), s'est déroulée dans la ville de Beni, capitale provinciale provisoire du Nord-Kivu.
L'objectif principal de cette formation est de renforcer les capacités opérationnelles des militaires des FARDC déployés dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. En effet, ces troupes sont en première ligne dans la lutte contre les rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF) et divers groupes armés locaux. Ceci est particulièrement pertinent dans le cadre des opérations militaires actuellement menées dans les zones forestières des territoires de Beni au Nord-Kivu, ainsi que d'Irumu et Mambasa en Ituri.
Selon les bénéficiaires, cette formation est jugée « capitale et nécessaire », car elle apporte une valeur ajoutée significative dans la confrontation avec les différents groupes armés, tant locaux qu'étrangers. Il est important de noter que nombre de ces groupes ont établi leurs bastions dans des forêts épaisses et denses, des zones parfois difficilement accessibles aux forces loyalistes et à leurs partenaires.
Le colonel des FARDC Ibanzi Rizzo, qui représentait le commandant des opérations Sokola 1 lors de la cérémonie de clôture, a souligné l'importance de cette acquisition de compétences. Il a ainsi déclaré : « C’est une formation, un plus que nos forces viennent d’acquérir auprès des formateurs brésiliens ; la formation des combats en jungle, c’est ce qui nous manquait un peu. De plus, nous sommes toujours très contents de notre partenaire, la MONUSCO, parce qu’il nous a toujours assistés. Il est toujours avec nous partout et en tout lieu, et voilà encore la preuve aujourd’hui, il vient encore de concrétiser une promesse, celle de nous accompagner dans la formation de nos troupes. En conséquence, je souhaite que nous puissions continuer dans le même élan avec la MONUSCO, et que notre partenariat puisse toujours se concrétiser dans des choses pareilles. »
Le commandant de la Force de la MONUSCO, le général Ulisses Mesquita Gomes, a accueilli ce message favorablement. En réponse, il a réaffirmé la disponibilité de la Mission onusienne à accompagner les FARDC dans le but de renforcer leurs capacités opérationnelles, afin de leur permettre de faire face aux menaces auxquelles les populations congolaises sont quotidiennement confrontées. À cet égard, il a précisé : « Je suis très content pour cette formation que nous venons de finir. Et nous espérons continuer dans les jours à venir, dans les prochains mois, avec d’autres formations des FARDC. Par conséquent, nous sommes disposés et allons organiser d’autres formations en faveur des soldats des FARDC. »
Il est à noter qu'en 2024, plus de 1500 soldats congolais, y compris des commandos, ont bénéficié de diverses formations spéciales organisées par la MONUSCO dans la province de l’Ituri et la région de Beni au Nord-Kivu. Ces efforts conjoints témoignent de la collaboration entre les FARDC et la MONUSCO dans un contexte où les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu sont confrontées à l’activisme de nombreux groupes armés. En effet, certains de ces groupes, aux motivations diverses, se déplacent en réaction à la pression militaire exercée par les FARDC et leurs partenaires, notamment la MONUSCO et l’armée ougandaise (UPDF).
Il convient de souligner que le chef du sous-bureau de la MONUSCO à Beni, Abdourahamane Ganda, ainsi que le commandant de la Brigade d’intervention de la MONUSCO, le général Richard Tobias Chagonapanja, ont également assisté à la cérémonie de clôture de cette formation, qui s’est déroulée au sein de la base militaire de Mavivi.
Juvenal Bulemo