RDC : Jean Bamanisa relance le débat sur la réforme constitutionnelle

Le Sénateur Jean Bamanisa Saïdi a ravivé, ce week-end, la délicate question du changement de la Constitution en République démocratique du Congo. Dans une déclaration à la fois ferme et argumentée, il appelle à une relecture « lucide et pragmatique » de certaines dispositions qu’il juge inadaptées au fonctionnement optimal de l’État.

Premier point de son plaidoyer : transformer Kinshasa d’une « Ville-Province » en une province composée de villes et communes. Selon lui, le statut actuel de la capitale, qui concentre les institutions nationales, souffre d’un dysfonctionnement structurel. Il estime que l’inefficacité des mécanismes administratifs a plongé l’espace dans un « chaos institutionnalisé ».

Deuxième proposition : supprimer la Caisse de Péréquation comme structure indépendante et intégrer ses missions au sein des ministères du Budget et des Finances. Le Sénateur insiste sur le respect des compétences provinciales, gouvernorats, assemblées provinciales, inspections des finances qu’il juge trop souvent contournées ou affaiblies.

Troisième axe : reconnaître pleinement les droits citoyens des étrangers d’origine congolaise. Jean Bamanisa plaide pour un cadre juridique clair permettant d’intégrer la diaspora dans la dynamique nationale, en valorisant son attachement au pays et son potentiel économique et social.

Tout en reconnaissant d’autres priorités exprimées par la société civile et la classe politique, le Sénateur met en garde contre la focalisation exclusive sur la limitation des mandats présidentiels. Pour lui, ce débat occulte les véritables urgences constitutionnelles.

Par cette prise de position, Jean Bamanisa Saïdi entend orienter la réflexion vers une réforme constitutionnelle « responsable », centrée sur l’efficacité des institutions et l’intérêt général.

Gracieux Bazege