SNEL Katanga : Un vol massif de câbles à cuivre perturbe l'approvisionnement électrique

La Société Nationale d'Électricité (SNEL) est sous le choc après la découverte d'un vol spectaculaire de câbles en cuivre survenu la semaine dernière à Likasi, dans la région du Katanga. Ce sont pas moins de 59 tonnes de cuivre, d'une valeur estimée à 550 000 dollars américains, qui se sont volatilisées des entrepôts de la société.
Face à cet acte de criminalité d'envergure, la SNEL a dépêché des enquêteurs de Kinshasa et de Lubumbashi pour faire la lumière sur cette affaire. Plusieurs personnes ont déjà été interpellées dans le cadre de l'enquête, comme l'a rapporté Nismayo.
Les câbles dérobés étaient des éléments récupérés par la SNEL sur différents sites, notamment après des tentatives de vandalisme.
Les 59 tonnes de cuivre étaient stockées dans deux conteneurs présentés comme sécurisés au sein du site d'entreposage de Likasi, un lieu paradoxalement placé sous la protection de militaires de la garde républicaine.
Ce vol met en lumière la vulnérabilité des infrastructures de la SNEL face au trafic lucratif de cuivre dans la région du Katanga. Cette province est régulièrement confrontée au vol de câbles, une activité illégale qui perturbe considérablement la distribution d'électricité pour les populations et les industries locales.
Le prix élevé du cuivre pur, actuellement autour de 9 195 dollars la tonne, motive ces actes criminels. Selon des sources proches du gouvernement provincial, les câbles volés seraient écoulés dans des unités locales de traitement du cuivre.
Une partie du butin pourrait également être exportée vers des pays d'Afrique australe, notamment vers la zone industrielle de Konkola en Zambie, où de nombreuses usines de transformation sont implantées.
Ce n'est pas la première fois que la SNEL est victime de tels agissements. Il y a un an, un autre important lot de câbles en cuivre sectionné avait été découvert à Lubumbashi, soulignant la persistance et l'ampleur de ce réseau de criminalité organisée.
Les autorités sont désormais sous pression pour démanteler ces filières et garantir la sécurité des infrastructures électriques, vitales pour le développement économique et social de la région du Katanga et de l'ensemble du pays. L'enquête en cours devra déterminer les responsabilités et permettre de recouvrer, si possible, le précieux métal dérobé.
Gracieux Bazege