RDC-Rwanda : La paix en ligne de mire, des officiels congolais déjà à Washington pour finaliser l’accord

Alors que la région des Grands Lacs est marquée par trois décennies de tensions, la signature imminente d’un accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda marque un tournant historique. La cérémonie officielle est prévue pour ce vendredi 27 juin 2025 à Washington, en présence de hauts représentants des deux pays.
Confirmée mercredi dernier par le président américain Donald Trump lors du sommet de l’OTAN à La Haye, cette signature vient sceller plusieurs mois de négociations intenses. L’administration Trump s’en félicite : « avoir fait taire les armes dans le monde, y compris en RDC », selon les mots du président américain. Même si les combats persistent à l’est du Congo, notamment au Kivu, Kigali aurait accepté de rompre ses liens avec les rebelles du M23.
La ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, est arrivée ce jeudi à Washington, à la tête de la première délégation congolaise. Elle signera l’accord au nom de la RDC. Ce groupe comprend notamment Patrick Luabeya, président de l’ARESCOMS, Sumbu Sita, haut représentant du président Tshisekedi, et le général major Augustin Mamba, responsable du Collège des hautes études de stratégie et de défense.
Cet accord, paraphé le 18 juin dernier par les experts des deux pays, est considéré comme le plus avancé depuis le début du conflit. « Kinshasa et Kigali n’ont jamais été aussi prêts de fumer le calumet de la paix », confie une source diplomatique congolaise sous couvert d’anonymat. Plusieurs délégations supplémentaires congolaises sont attendues dans les prochaines heures.
La communauté internationale reste attentive. Le Qatar, acteur clé dans les pourparlers ces derniers mois, sera représenté à la signature tout comme les États-Unis, via la secrétaire d’État adjointe aux Affaires politiques, Allison Hooker. Cette présence illustre l’intérêt stratégique mondial pour une résolution durable du conflit.
Si l’accord en lui-même ne mettra pas fin immédiatement aux combats encore en cours dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, il représente une avancée diplomatique majeure. En coulisses, de nombreux analystes espèrent qu’il ouvrira la voie à un retrait progressif des groupes armés. Comme le rappelle un expert régional : « Certes, les armes retentissent encore au Kivu, mais le Rwanda (…) a accepté de faire la paix avec son voisin. »
ST