Accusations de détournement de 39 millions USD : Mutamba dément et dénonce une "manipulation malveillante"
Le ministère congolais de la Justice Constant Mutamba est monté au créneau ce dimanche 11 mai, en réponse à une vague d’accusations relayées sur les réseaux sociaux faisant état d’un prétendu détournement de 39 millions de dollars américains. Ces fonds auraient été destinés, selon les rumeurs, à la construction de nouvelles infrastructures pénitentiaires. Une allégation que le ministère qualifie de "totalement infondée".
Dans un communiqué officiel signé par le cabinet du ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, l’institution dénonce une "campagne délibérée de désinformation" visant à entacher sa crédibilité. "Il n’existe à ce jour aucun contrat de 39 millions USD signé par le ministère", précise le document.
La polémique s’appuie notamment sur une lettre attribuée à la Direction Générale du Contrôle des Marchés Publics (DGCMP), présentée comme preuve par les auteurs de ces accusations. Le ministère balaie d’un revers cette pièce qu’il qualifie de "fausse de bout en bout".
"À ce jour, aucun fonds n’a été décaissé, ni depuis le compte du ministère, ni depuis le Trésor public", assure le cabinet Mutamba. Et d’ajouter que les procédures financières en cours sont scrupuleusement encadrées par le ministère des Finances, dans le strict respect des normes budgétaires en vigueur.
Le ton ferme employé par les autorités judiciaires traduit une volonté de défendre l’intégrité de l’institution, dans un contexte où le gouvernement dit intensifier ses efforts pour une gestion plus rigoureuse des finances publiques. "Il s’agit clairement d’une tentative de nuire à l’image du ministère et de saboter les actions du gouvernement dans sa lutte contre la corruption", martèle le communiqué.
Le ministère annonce également l’ouverture prochaine de poursuites judiciaires contre les personnes identifiées comme étant à l’origine de cette campagne de rumeurs. "Nous n’hésiterons pas à faire usage de tous les moyens légaux pour rétablir la vérité et punir les fauteurs de troubles", prévient le ministère.
Alors que le chantier de modernisation du système pénitentiaire est présenté comme une priorité gouvernementale, les autorités appellent à la vigilance face aux intox : "Nous restons fermement engagés à garantir une gestion exemplaire des fonds publics et à lutter sans relâche contre toute forme de malversation."
Siméon Tuendele
