Beni : la vie reprend son cours normal après deux jours de ville morte

La ville de Beni reprend vie après deux jours de paralysie totale décrétés par la société civile pour soutenir les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et leurs alliés. Cette mesure, mise en place depuis lundi dernier, avait pour objectif de manifester un soutien fort aux soldats congolais face aux rebelles du M23 dans le Petit Nord de la province du Nord-Kivu, ainsi qu'aux ADF dans le Grand Nord et une partie de la province de l'Ituri.

Le mercredi 5 février, toutes les activités ont repris à la normale. La population a respecté cette initiative à 90 %, et désormais, le quotidien de Beni a repris son cours habituel. Les transports en commun fonctionnent, les marchés sont à nouveau animés, et les cours ont repris dans les écoles primaires, secondaires, ainsi que dans les instituts supérieurs et universitaires.

Dans le centre-ville de Matonge, les boutiques et magasins ont rouvert leurs portes, et la circulation est de nouveau observée sur le boulevard Nyamwisi. Au marché central de Beni Kilokwa, les revendeurs de produits vivriers et non vivriers sont présents sur les étals, et d'autres commerçants sont visibles dans plusieurs avenues et rues de la ville cosmopolite de Beni.

Étienne Kasika, président de la société civile de Beni, a salué la réussite totale de ces journées de ville morte. Il a exprimé sa gratitude envers la population pour son soutien et son accompagnement des FARDC, qui continuent de lutter contre les rebelles du M23 et les ADF.

Cet acteur de la société civile locale a également interpellé le Chef de l'État congolais pour qu'il revoie l'ordonnance de nomination du gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu et nomme tous les animateurs de l'état de siège, notamment les commandants des opérations, afin de faire face à l'insécurité grandissante et de restaurer l'autorité de l'État congolais sur les territoires occupés par les rebelles.

Juvenal Bulemo, depuis la région.