Nord-Kivu : la population en détresse face à la surfacturation de l'eau potable à Watalinga
Dans la chefferie de Watalinga, province du Nord-Kivu, la population se retrouve confrontée à une crise aiguë d'accès à l'eau potable en raison de la surfacturation imposée par les autorités locales. Depuis le début de l'année, le prix de l'eau a subi une augmentation significative, passant de 2000 shillings ougandais (environ 3000 francs congolais) à 5000 shillings ougandais (environ 3500 francs congolais).
Cette hausse des tarifs a plongé de nombreuses familles dans une situation critique, certaines étant contraintes de se tourner vers des sources d'eau non potables, faute de moyens financiers suffisants. Mabele Musaidi, vice-président de la société civile Force Vive de la chefferie de Watalinga, a exprimé ce 05 février ses préoccupations à ce sujet. «Nous craignons que la population n'ait plus d'autre choix que de consommer de l'eau impropre, ce qui pourrait entraîner des risques sanitaires majeurs», a-t-il déclaré.
Il a également souligné l'urgence de réviser cette décision tarifaire. «La région est encore vulnérable aux épidémies, et il est essentiel de garantir un accès équitable à l'eau potable pour tous», a rappelé Mabele Musaidi.
La situation est d'autant plus alarmante que plusieurs villes et entités de la région font face à une pénurie d'eau exacerbée par la sécheresse actuelle. Les autorités locales sont donc appelées à agir rapidement pour alléger le fardeau des habitants et prévenir une crise sanitaire.
En dépit de ces difficultés, la société civile de Watalinga continue de plaider pour une solution durable. Elle appelle le gouvernement à intervenir et à revoir les tarifs afin de garantir un accès accessible à l'eau potable.
Juvenal Bulemo, depuis la région.