Ce n’est pas un conflit entre institutions » : Kamerhe temporise l’affaire Matata et apaise les tensions

Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a joué les médiateurs le mercredi 7 mars en pleine plénière agitée, alors que des tensions montaient autour du dossier judiciaire visant l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo. Face aux inquiétudes d’un possible bras de fer entre la Cour constitutionnelle et la chambre basse du Parlement, Kamerhe a fermement tenu à clarifier les choses : « Ce n’est pas un conflit entre institutions. »
Selon le président de l’Assemblée, la confusion serait née d’un simple « problème de communication » entre les deux institutions. Il a précisé que la chambre qu’il dirige n’avait reçu aucune notification officielle concernant la convocation de Matata Ponyo. « C’est l’honorable Matata lui-même qui nous a informés en plénière », a-t-il souligné, rejetant ainsi toute intention de blocage ou d’ingérence.
Dans un discours teinté d’appel à la responsabilité, Vital Kamerhe a défendu la légalité de sa correspondance adressée à la Cour constitutionnelle. « Votre président a écrit à la Cour non pas pour créer un conflit institutionnel, mais simplement pour rappeler l’article 107 de la Constitution », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de préserver l’équilibre entre les pouvoirs tout en respectant les procédures.
Pour appuyer son propos, Kamerhe a évoqué des précédents parlementaires, comme celui de l’ancien sénateur Salomo Escadela, et rappelé la suspension d’une précédente procédure contre Matata par la justice. Allant plus loin, il a osé un parallèle avec la situation de Donald Trump : « Peut-être qu’elle croyait qu’il allait échouer. Mais il est devenu président, et maintenant, c’est lui qui arrête ceux qui voulaient l’arrêter », a-t-il ironisé, dénonçant l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques.
Clôturant son intervention sur un ton solennel, Vital Kamerhe a recentré le débat sur les principes de droit et de responsabilité dans un contexte politique tendu. « Il n’est plus sénateur, il est député national », a-t-il rappelé à propos de Matata Ponyo, en appelant à des relations institutionnelles apaisées et à une lecture rigoureuse des textes constitutionnels.
Siméon Tuendele