Décès de 3 étudiants à l'ISTA : le Bourgmestre de Barumbu dément la rumeur

Le bourgmestre de la commune de Barumbu, Christophe Lomami, a formellement démenti ce lundi 24 février, au micro de New narratifRDC, la rumeur selon laquelle trois étudiants de l’Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA) seraient décédés lors des manifestations contre l'augmentation des frais académiques. La Police Nationale Congolaise (PNC) s'est déployée sur le terrain pour contenir ce mouvement de protestation.
Selon le directeur général de l'ISTA, professeur Kambale Mondo Augustin, il n'y a pas eu d'augmentation des frais académiques, mais plutôt un changement de devise. Les frais ont été fixés en dollars américains sur instruction de la haute hiérarchie, alors qu'ils étaient auparavant en francs congolais.
La coordination des étudiants, s'exprimant sur TOP CONGO FM, a confirmé que six étudiants ont été blessés, ainsi que neuf policiers, mais a tenu à préciser qu'il n'y a pas eu de morts. Elle a également expliqué que ce changement de mode de paiement a été effectué conformément aux instructions académiques du ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire (ESU), qui a exigé le paiement des frais académiques en dollars.
Cette situation de changement de mode de paiement en devise étrangère soulève de nombreuses questions. La devise nationale étant le franc congolais, et sa dépréciation posant déjà des problèmes, beaucoup de parents rencontrent des difficultés pour payer les frais académiques de leurs enfants, car ils sont eux-mêmes rémunérés par l'État congolais en francs congolais.
Un parent rencontré près de l'ISTA a réagi : « Nous sommes payés par l'État congolais en francs congolais, mais pourquoi l'État veut-il que nous payions les frais académiques de nos enfants en dollars ? Maintenant, nous sommes obligés d'acheter des dollars américains, qui sont très chers, pour pouvoir payer les frais, et c'est nous qui perdons. » a-t-il déclaré, le visage fermé et très en colère. Jean-Marie Kalonji, fonctionnaire, a également exprimé sa colère : « L'État ne nous protège pas, et commence à nous traumatiser. Déjà, il nous paie en francs congolais, mais nous payons nos loyers en dollars américains et l'État ne dit rien à ce sujet. Et maintenant, ce sont les universités publiques qui fixent les frais en dollars américains. Je suis vraiment désolé pour ce pays et nos dirigeants. »
Rémy Mbuyi