Kinshasa : Daniel Bumbu, sous pression et au bord du précipice

Depuis son investiture le 1er juillet 2024, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Daniel Bumbu, fait face à une vague croissante de critiques. La population, confrontée à des défis persistants, exprime son inquiétude et son désespoir. Dans les rues, avenues et quartiers de la capitale, les voix s’élèvent, exigeant des réponses claires sur la gestion du gouvernement provincial.
Parmi les interrogations majeures, le député provincial Jared Phanzu, élu de Bandalungwa, a, ce 24 mars 2025 formulé une série de questions précises. Il demande des éclaircissements sur les 62 km de routes promis dès février par le gouverneur. Quels tronçons sont concernés ? Où en est l’état d’avancement des travaux et quand seront-ils livrés ? Ces questions reflètent une frustration croissante face à l’absence de progrès visibles sur le terrain.
Le député Phanzu a également interpellé le ministre provincial des Infrastructures à l’Assemblée provinciale de Kinshasa. Il souhaite savoir quels chantiers sont actuellement ouverts dans la ville et comment les fonds reçus du gouvernement central pour les projets d’infrastructure ont été répartis. De plus, il exige des précisions sur la distinction entre les projets financés par le gouvernement provincial et ceux soutenus par le gouvernement central.
D’autres préoccupations concernent la transparence dans l’attribution des marchés publics. Jared Phanzu demande des informations sur les bureaux d’études impliqués, les documents d’authentification des prestataires, ainsi que les critères de sélection appliqués. Il s’interroge également sur le rôle de l’Office des Voiries et Drainage (OVD) : est-il encore impliqué ou a-t-il été écarté au profit d’autres prestataires ? Enfin, il insiste sur le contrôle technique des travaux, notamment en ce qui concerne la qualité et la durabilité des infrastructures.
Un ultimatum lancé
Le député provincial a appelé le président de l’Assemblée provinciale à programmer en urgence une séance pour aborder ces questions lors de la rentrée parlementaire du 31 mars 2025. À défaut, il prévient que des sanctions sévères pourraient être envisagées. Selon lui, la province est dans une impasse : les routes sont dans un état de délabrement avancé, rendant la circulation chaotique et aggravant les embouteillages quotidiens. Les habitants, confrontés à ces réalités, vivent un véritable calvaire.
Rédaction