Kinshasa : Une réunion stratégique pour lutter contre le paludisme en RDC

Dans le cadre de la lutte contre le paludisme, une réunion stratégique de haut niveau s’est tenue sous la direction du ministre de la Santé, Son Excellence Dr Samuel Roger Kamba, accompagné de son collègue de l’Industrie, Son Excellence Louis Wattum. Cette rencontre, organisée en collaboration avec l’équipe de Boston Consulting Group, avait pour objectif d’examiner la faisabilité d’une production locale de moustiquaires imprégnées d’insecticide en République Démocratique du Congo (RDC).
D’entrée de jeu, le Dr Samuel Roger Kamba a rappelé l’importance de ces moustiquaires dans la prévention contre le paludisme. « Les moustiquaires imprégnées d’insecticide constituent un moyen de protection efficace et accessible, notamment pour les zones rurales », a-t-il affirmé. Ces propos ont mis en lumière leur rôle essentiel dans la réduction de l’incidence du paludisme, une maladie qui demeure l’un des principaux problèmes de santé publique dans le pays.
Pour relier cette prévention à un développement durable, le ministre de l’Industrie, Louis Wattum, a exposé un projet ambitieux : la création d’une usine capable de produire jusqu’à 30 millions de moustiquaires par an. Selon lui, « cette usine représenterait environ 15 % de la production mondiale et permettrait de réduire notre dépendance aux importations tout en augmentant la disponibilité de moustiquaires pour les communautés les plus vulnérables ». Ce projet illustre l’engagement du gouvernement à trouver des solutions locales, à la fois économiques et sociales.
D’autre part, cette initiative ne se limite pas à la santé publique. Elle aurait également un impact significatif sur l’économie nationale. « La construction de cette usine créerait des milliers d’emplois directs et indirects. De plus, elle stimulerait des secteurs industriels comme le textile, les plastiques et les produits chimiques », a précisé l’équipe de Boston Consulting Group lors de leur présentation. Ces retombées économiques soulignent l’interdépendance entre la santé publique et le développement industriel.
En outre, les connecteurs entre ces idées se trouvent dans l’approche multidimensionnelle adoptée. Le ministre de la Santé a insisté sur le fait que « le renforcement des capacités locales de production est primordial pour garantir une réponse durable aux défis sanitaires ».
Par ailleurs, il a souligné que ce projet s’inscrit dans les priorités du gouvernement pour promouvoir une économie inclusive tout en réduisant la mortalité liée au paludisme. Ces efforts sont complémentaires, visant à faire converger les objectifs sanitaires et économiques.
À la fin de la réunion, les participants ont exprimé leur optimisme face aux opportunités offertes par cette initiative. Le Dr Samuel Roger Kamba a conclu en soulignant que « produire localement, c’est sauver des vies, renforcer notre indépendance économique et construire une industrie qui répond aux besoins de notre population ». Ces mots résonnent comme un appel à l’action collective et à la concrétisation rapide du projet.
Ainsi, cette rencontre stratégique marque un tournant potentiel dans la lutte contre le paludisme en RDC, reliant la santé publique au développement industriel. Les partenaires impliqués doivent désormais approfondir les analyses de faisabilité pour donner vie à cette vision ambitieuse.
Rémy Mbuyi