La RDC accuse apple de collaborer avec le Rwanda pour exploiter illégalement les minerais de son sous-sol
<p>La république démocratique du Congo accuse le groupe Apple d'utiliser dans ses produits des minerais “exploités illégalement”, qui proviendraient “de mines congolaises” au sein desquelles “de nombreux droits humains sont violés”, en effet Des avocats mandatés par Kinshasa affirment, dans une mise en demeure, que la firme américaine utilise des minerais “importés par contrebande”au Rwanda. […]</p>
La république démocratique du Congo accuse le groupe Apple d'utiliser dans ses produits des minerais “exploités illégalement”, qui proviendraient “de mines congolaises” au sein desquelles “de nombreux droits humains sont violés”, en effet Des avocats mandatés par Kinshasa affirment, dans une mise en demeure, que la firme américaine utilise des minerais “importés par contrebande”au Rwanda.
Le sous-sol de la RDC regorge de minerais, le pays étant notamment le premier producteur mondial de cobalt et le premier producteur africain de cuivre. Selon un rapport de l’ONG The Enough Project, publié en 2015, « ces sites de minerais apparaissent souvent contrôlés par des groupes armés qui contraignent, par la violence et la terreur, des civils à y travailler et à transporter ces minerais. Des enfants sont également forcés à travailler dans ces mines ».
La mise en demeure d’Apple par la RDC s’accompagne d’une liste de questions relatives aux « minerais 3T utilisés dans les produits Apple ». Les avocats mettent en demeure Apple d’y répondre « sous trois semaines ». « Toutes les options judiciaires sont maintenant sur la table », ont-ils ajouté.
Par ailleurs, la RDC accuse le Rwanda de soutenir la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) pour s’emparer des ressources minières de l'est du pays. Le M23 contrôle actuellement une grande partie du Nord-Kivu et encercle la ville de Goma.
Contacté par l’AFP, Apple a renvoyé à des éléments publiés dans son rapport annuel de 2023 concernant les minerais du conflit. Celui-ci mentionnait n’avoir « trouvé aucune base raisonnable pour conclure que l’une des fonderies ou raffineries de 3TG (étain, tungstène, tantale, or) déterminées comme faisant partie de sa chaîne d’approvisionnement au 31 décembre 2023 avait directement ou indirectement financé ou bénéficié à des groupes armés en RDC ou dans un pays limitrophe ».
P.M.