RDC-Rwanda : Washington entre en scène dans un projet d’accord de paix inédit

Les États-Unis se positionnent comme un acteur central dans le rapprochement diplomatique entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Washington a confirmé, lundi 5 mai, avoir reçu les propositions des deux pays en vue d’un accord de paix. « Je salue le projet de proposition de paix reçu de la RDC et du Rwanda. Une étape importante pour le respect des engagements pris dans la déclaration de principes », a annoncé Massad Bulos, conseiller principal pour l’Afrique au département d’État, sur le réseau social X.
Le processus de paix semble s’accélérer, avec une version consolidée de l’accord attendue dans les prochains jours. Cette mouture, élaborée sur la base des documents transmis par Kinshasa et Kigali le 2 mai, fera l’objet d’une analyse par des experts internationaux. Une réunion ministérielle devrait suivre, prévue pour la troisième semaine de mai, afin d’affiner les termes avant une signature officielle.
« Les deux parties ont soumis leurs contributions aux États-Unis, qui vont consolider un projet d'accord de paix », a précisé Olivier Nduhungirehe, ministre rwandais des Affaires étrangères. Il a souligné l’importance du rôle américain dans la facilitation de ce processus, qui pourrait marquer un tournant majeur dans les relations tumultueuses entre les deux voisins.
La signature de l’accord est prévue pour la mi-juin à la Maison Blanche, sous l’égide du président américain Donald Trump. Les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame seront présents, aux côtés d’autres dirigeants impliqués dans la médiation, dont le président togolais, l’Émir du Qatar, et les chefs d’État du Kenya et du Zimbabwe, représentants de l’EAC et de la SADC.
Attendu depuis des années, ce projet de paix pourrait apaiser durablement la région des Grands Lacs, minée par des conflits armés et des tensions frontalières. « On espère que si tout va bien, on aura un accord de paix qui va nous permettre d’aboutir à une paix définitive dans la région », a conclu Nduhungirehe, résolument confiant.
Siméon Tuendele