Tribune : [Entre mémoire et lutte, barrons la route à la dictature], Jacques Issongo

À l'occasion de la journée des Martyrs de l'indépendance, Jacques Issongo Mfutu, défenseur des droits humains et militant de Lucha, a partagé ce 4 janvier ses réflexions empreintes de mélancolie sur les événements marquants de la RDC. En évoquant le général Mamadou Ndala, tombé à Beni sous les balles des terroristes de l'ADF le 2 janvier 2011, et en se remémorant l'assassinat des Martyrs de l'indépendance le 4 janvier 1959, jusqu'aux défis du régime actuel de Tshisekedi, ce ténor de la société civile laisse couler l'encre de ses souvenirs et de ses espoirs.

« En ce début d’année 2025, deux dates marquantes de notre histoire récente et lointaine nous interpellent : le 2 janvier, nous avons honoré la mémoire du Colonel Mamadou Ndala, un héros tombé pour la liberté de l’Est du Congo ; et aujourd’hui, le 4 janvier, nous célébrons les martyrs de l’indépendance, ceux qui ont sacrifié leur vie pour libérer notre pays du joug colonial. Ces événements, bien qu’éloignés dans le temps, portent une résonance particulière dans le contexte actuel, marqué par les velléités dictatoriales du régime Tshisekedi.

En 1960, nos martyrs n’avaient ni fusils, ni armées, mais ils avaient le courage, la foi et une détermination farouche pour dire NON à l’oppression. Leur cri de liberté résonne encore aujourd’hui comme un appel à résister contre toute forme de domination. Mamadou Ndala, des décennies plus tard, a repris ce flambeau de la résistance en combattant les forces qui minent notre souveraineté. Il est mort en héros, trahi par ceux qui auraient dû le protéger, mais son exemple demeure une source d’inspiration.

Aujourd’hui, Félix Tshisekedi, sous couvert de manœuvres institutionnelles et d’une propagande éhontée, veut modifier notre Constitution pour s’éterniser au pouvoir, réduisant ainsi à néant tous les sacrifices consentis par nos ancêtres et nos héros contemporains. En ces moments critiques, nous avons une responsabilité historique : nous lever pour dire NON à cette dérive dictatoriale, NON à ce mépris de nos droits et de notre dignité, NON à l’asservissement de notre pays.

Barrons la route à cette dictature naissante avec la même ferveur que les martyrs de 1959. Soyons les héritiers de leur combat, en tenant tête à ce pouvoir qui méprise la volonté populaire. L’heure est grave, mais la flamme de la résistance brille encore en chacun de nous. Ensemble, nous devons défendre notre Constitution, nos libertés et notre avenir.

À Félix Tshisekedi et son régime, nous disons : vos calculs cyniques ne passeront pas. Ce peuple, que vous tentez d’endormir avec vos promesses vides, se réveillera. Et comme les martyrs de l’indépendance, il se dressera avec courage, non pas pour quémander, mais pour exiger la justice, la liberté et le respect de sa souveraineté.

Nous ne trahirons ni Mamadou Ndala, ni les martyrs de l’indépendance. Leur combat est le nôtre. Cette année, 2025, sera celle de la résilience et de la victoire du peuple congolais contre la dictature.

Le combat continue ! », a écrit Jacques Issongo Mfutu, militant.

Guyvenant Misenge