Arrestation de la députée Georgette Aroyo Mokobhe : soupçons de collusion avec le M23

La scène politique du Haut-Uélé est en ébullition après l’arrestation de la députée provinciale Georgette Aroyo Mokobhe, élue du territoire de Wamba. Cette dernière a été interpellée cette semaine par les services de sécurité, qui l’accusent de collusion avec le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda. Une affaire qui soulève des interrogations sur l’implication de certaines personnalités politiques dans l’insécurité qui secoue l’est du pays.
L’annonce de cette interpellation a été faite le samedi 9 mars par le ministre provincial de la Communication et des Médias du Haut-Uélé, Emmanuel Arama. Celui-ci a insisté sur le fait que cette affaire relève d’une question de sécurité nationale, et non de la compétence du gouvernement provincial.
« L’Honorable Georgette Aroyo a été interpellée pour des raisons liées à des activités rebelles. Son arrestation ne relève pas du gouvernement provincial du Haut-Uélé mais bien du gouvernement central, qui gère les questions de sécurité nationale », a déclaré Emmanuel Arama, cité par l’Agence Congolaise de Presse (ACP).
Les services de renseignement, à l’origine de cette arrestation, soupçonnent la députée d’être en contact avec le M23-AFC, un groupe armé responsable de nombreuses attaques dans la région. Selon les autorités, ces rebelles chercheraient à déstabiliser la République démocratique du Congo (RDC) en s’appuyant sur des soutiens internes, notamment des figures politiques influentes.
L’implication présumée de Georgette Aroyo dans ces intrigues relance le débat sur le rôle de certains responsables politiques dans le conflit qui secoue l’est du pays. L’évolution de cette enquête pourrait entraîner des bouleversements politiques au sein du territoire de Wamba, où la députée jouit d’une certaine influence.
Pour l’instant, les autorités congolaises restent prudentes quant aux prochaines étapes de l’enquête. Si les accusations sont confirmées, cette affaire pourrait avoir des répercussions majeures sur la classe politique locale et nationale.
Alors que la RDC fait face à une montée des tensions avec le Rwanda, cette arrestation vient ajouter une nouvelle dimension aux tensions déjà existantes. Le gouvernement provincial du Haut-Uélé a tenu à se dissocier de cette interpellation, insistant sur le fait qu’elle a été menée exclusivement par les services de renseignement du gouvernement central.
Les prochaines heures et jours seront déterminants pour éclaircir le rôle de Georgette Aroyo Mokobhe et, plus largement, pour comprendre l’ampleur de l’implication de certaines figures politiques dans les manœuvres déstabilisatrices à l’est du pays.
L’opinion publique, quant à elle, attend avec impatience les conclusions de cette enquête qui pourrait révéler de nouvelles ramifications dans la lutte contre l’insécurité en RDC.
Rédaction