Kinshasa juge obsolète la démarche du tandem CENCO-ECC et place l'initiative Thabo Mbeki dans un Bac à sable numérique
 
                                Le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya a, ce jeudi 28 août, évoqué la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo, la question du dialogue interne, ainsi que les avancées enregistrées sur le plan diplomatique. C'était au cours d'une interview qu'il a accordé aux médias congolais.
Par l'occasion, le Porte-parole du Gouvernement a réagi à la démarche de l'Organisation de l'ancien président Sud-africain, de vouloir contribuer au retour de la paix dans l'Est de la République démocratique du Congo.
Pour le Gouvernement congolais, les récentes déclarations de l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, « ...est une main mal placée pour prétendre contribuer au retour de la paix en RDC ».
SelonPatrick Muyaya , les propos de Thabo Mbeki traduisent une méconnaissance de la crise actuelle, marquée par « l’agression du Rwanda et la gouvernance par le crime du M23 », et ne sauraient constituer une piste crédible de sortie de crise.
« Nous sommes déjà engagés sur trois voies : d’abord le processus bilatéral avec le Rwanda, accompagné par Washington ; ensuite le processus parallèle de Doha ; enfin la démarche interne de concertation nationale et interconfessionnelle qui a abouti à une feuille de route consensuelle. Nous n’avons pas besoin de pistes supplémentaires, surtout pas venant de quelqu’un perçu comme partisan », a précisé la source.
Patrick Muyaya a rappelé que le gouvernement insiste par ailleurs sur la nécessité de maintenir l’unité nationale et de rejeter toute tentative de récupération.
« Il n’y a aucune personnalité au sein des institutions ni parmi les conseillers du président qui prendra part à ce type de discussions. Nos priorités sont claires : consolider la paix, restaurer la sécurité et préserver la cohésion sociale », a-t-il rassuré.
Concernant les incidents survenus récemment à Uvira autour des obsèques d’un officier des FARDC, Kinshasa appelle au calme et à la discipline. « Nous invitons les uns et les autres à vivre en communauté, dans la paix et le respect mutuel. Être Wazalendo, c’est d’abord un esprit patriotique, ce n’est pas un synonyme de désordre ».
Le Ministre Patrick Muyaya a indiqué que Gouvernement est concentré sur les efforts actuels, favorisant l’apaisement, la cohabitation pacifique et la défense des intérêts de la nation.
Face aux intentions de l’ennemi, le ministre a rappelé la nécessité de maintenir l’unité nationale. « Nous connaissons l’attitude et les tactiques de l’ennemi, notamment l’infiltration. Il est donc essentiel que nous restions unis, non seulement à Uvira, mais sur l’ensemble du territoire national », a-t-il déclaré.
Interrogé sur le dialogue proposé par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), le porte-parole du gouvernement a estimé que cette option n’est pas d’actualité.
« Le président de la République a déjà eu des échanges avec les représentants des confessions religieuses et d’autres structures. Une commission mixte avait d’ailleurs été instituée pour élaborer une feuille de route commune », a-t-il rappelé.
Sur le plan diplomatique, le ministre a mis en avant les résultats obtenus dans les processus de Washington et de Doha. « Nous avons obtenu que le Rwanda ne puisse plus nier son statut de pays agresseur. La souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la RDC ont été reconnues, tout comme notre droit souverain sur nos minerais, désormais inscrits dans la déclaration de principe du cadre d’intégration économique régionale », a-t-il indiqué.
Patrick Muyaya a souligné que la combinaison des efforts internes et internationaux devrait permettre d’aboutir à une paix durable.
A en croire le Porte-parole du Gouvernement, si toutes les parties prenantes maintiennent leur volonté, il y aura l'avancée vers la fin de l’agression, pour la restauration de la paix sur l’ensemble du territoire national.
La même démarche de la CENCO a été jugée non conforme à la Constitution par l'autorité coutumière du Congo. Cette dernière a déposé même une plainte au Parquet général près la Cour de Cassation, contre le Tandem CENCO-ECC pour usurpation des pouvoirs.
Signalons que la Constitution de la République, en son article 207, donne à seule l'Autorité coutumière, les prérogatives de rechercher l'unité et la cohésion au sein des communautés.
Guy Mafuta
 
                             
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
                                                                                                                                             
                                                                                                                                             
                                                                                                                                             
                                             
                                             
                                             
                                             
                                             
                                             
                                             
                                            