Conflit en RDC : Les interrogations cruciales sur la sécurité nationale dévoilées
<p>Une correspondance portant sur les questions relatives à la situation sécuritaire préoccupante dans l'Est de la République Démocratique du Congo a été adressée au vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, et à la ministre d'État, en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo. Le député national, Constant Mutamba, a déposé […]</p>
Une correspondance portant sur les questions relatives à la situation sécuritaire préoccupante dans l'Est de la République Démocratique du Congo a été adressée au vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, et à la ministre d'État, en charge de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo. Le député national, Constant Mutamba, a déposé cette lettre le mercredi 14 février 2024 au bureau provisoire de l'Assemblée nationale. Dans ses interrogations, il soulève plusieurs points cruciaux concernant la guerre dans l'Est de la RDC.
Constant Mutamba met en lumière l'accusation du gouvernement congolais à l'encontre du Rwanda pour son soutien présumé aux terroristes du Mouvement du 23 mars (M23) dans la région de l'Est de la RDC, en vue de perpétrer des actes criminels. Il questionne également l'attitude de Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dans la création de son mouvement rebelle, qui semble appuyer les actions du M23.
Dans ses interrogations à Christophe Lutundula et Rose Mutombo, Constant Mutamba met en doute les actions judiciaires entreprises par le gouvernement congolais à l'égard de ces parties, considérant la gravité de leurs actes menaçant la souveraineté du pays. Il soulève des questions concernant Corneille Nangaa et Paul Kagame. Cherchant à comprendre l'inaction du gouvernement face à ces menaces, cet élu de Lomamie a reformulé ces interrogations comme suit : « Pourquoi la justice congolaise n’a-t-elle pas jusqu’ici lancé publiquement l’instruction pénale et le mandat d’arrêt international contre Corneille Nangaa, qui est un sujet congolais pour attentat contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire, et tentative de renversement du régime constitutionnel ? » ; « Pourquoi le gouvernement congolais n’a-t-il pas saisi la Cour pénale internationale contre Paul Kagame, Corneille Nangaa, ainsi que leurs complices pour crime de guerre et crime contre l’humanité commis dans l’Est de la RDC ? » et « Pourquoi le gouvernement congolais ne saisit-il pas la Cour internationale de justice contre l’Etat Rwandais pour occupation illégale d’une partie du territoire congolais par les troupes rwandaises pour crime d’agression et crime contre l’humanité, conformément aux articles 34, 35 et 36 de son statut ?».
Ces démarches judiciaires visent à établir les responsabilités dans cette agression dont la RDC est victime.
Depuis un certain temps, Corneille Nangaa, à la tête de l'« Action pour la Dignité du Congo et de son peuple » (ADCP), a mis en place l'« Alliance Fleuve Congo », impliquant les membres du M23 soutenus par le Rwanda, responsables de crimes dans l'Est de la RDC. Ces actions ont entraîné la mort de plus de dix millions de congolais, selon divers rapports consultés par New Narratif RDC.
Guyvenant MISENGE