Doha : Le M23 réagit après la signature de l’accord-cadre du 14 novembre 2025

La rébellion du M23 a réagi à la suite de la signature à Doha d’un accord-cadre bilatéral entre le gouvernement de la République démocratique du Congo et l’AFC/M23 signé à doha en date du 14 Novembre 2025. Cet accord, présenté comme une étape importante dans la recherche d’une solution pacifique, ouvre un nouveau chapitre dans les négociations entre les deux parties.

Selon le mouvement rebelle, l’accord signé à Doha repose sur huit protocoles, chacun considéré comme un « chapitre » destiné à aborder les causes profondes des conflits dans l’Est de la RDC.
Ces protocoles seront discutés séparément, négociés puis signés progressivement afin de culminer vers un accord global de paix, présenté comme la finalité du processus.

Les responsables du M23 expliquent que ces protocoles permettront de définir clairement :

- les matières à débattre,
- les calendriers de mise en œuvre,
- ainsi que les acteurs chargés d’exécuter les engagements conclus entre les deux parties.

Dans son communiqué, le M23 insiste sur le caractère non contraignant de l’accord-cadre.
Aucune disposition n’impose un changement de la situation militaire ou administrative sur le terrain avant la négociation de chaque protocole.

Autrement dit, le statu quo demeure, en attendant l’ouverture et la conclusion des différentes phases de discussion.
Le mouvement rebelle appelle ainsi la population à la patience, reconnaissant que le processus sera long et exigeant.

La rébellion salue, dans son message, les efforts diplomatiques ayant rendu possible cette étape.

Elle adresse ses remerciements :
- au président américain Donald Trump,
- aux États-Unis,
- ainsi qu’à l’émir du Qatar,

pour leur rôle de facilitation et de parrainage des pourparlers.

Selon le M23, cette implication internationale a permis de franchir « une phase importante dans la résolution pacifique des conflits » qui secouent l’Est de la RDC depuis plus d’une décennie.

Bien que présenté comme un pas en avant, l’accord-cadre de Doha n’apporte pas encore de réponses concrètes sur la résolution immédiate de la crise.
Avec huit protocoles à négocier un à un, le chemin vers une paix durable reste parsemé de défis diplomatiques, politiques et sécuritaires.

Les prochains mois seront déterminants pour mesurer la volonté réelle des deux parties à transformer cet accord-cadre en un véritable accord de paix global, attendu depuis longtemps par des millions de Congolais affectés par le conflit.

Gracieux Bazege