Inaction du gouvernement congolais face aux préoccupations des enseignants: La Synergie des enseignants de la RDC donne un ultimatum de 5 jours
Dans un communiqué de presse publié ce lundi 30 septembre, la Synergie des Enseignants de la République démocratique du Congo (RDC) a lancé un ultimatum au gouvernement congolais, lui accordant jusqu’au 5 octobre 2023 pour répondre à leurs préoccupations. Cette date coïncide avec la Journée Mondiale des Enseignants, une occasion symbolique pour rappeler l'importance de l'éducation et des conditions de travail des enseignants.
Les représentants de la Synergie ont exprimé leur frustration face à l'inaction du gouvernement concernant les revendications essentielles qui touchent directement les conditions de vie et de travail des enseignants.
Parmi les préoccupations soulevées figurent l'amélioration des salaires, la régularisation des primes, ainsi que l'accès à des infrastructures scolaires adéquates.
Un Risque d'Année Blanche
Le communiqué met en garde que si aucune réponse satisfaisante n'est apportée d'ici la date limite, l'année scolaire 2024-2025 pourrait être déclarée « année blanche » par l'UNESCO.
Cette annonce a suscité une vive inquiétude parmi les acteurs du secteur éducatif et les parents d'élèves, qui redoutent une interruption prolongée de l'enseignement.
« Nous ne voulons pas en arriver là, mais notre patience a des limites. Les enseignants sont au cœur de l'éducation et méritent d'être entendus », a déclaré un porte-parole de la Synergie.
Il a également souligné que l'éducation est un droit fondamental et que le gouvernement a la responsabilité de garantir des conditions propices à son exercice.
Appel à la Mobilisation
La Synergie appelle tous les enseignants à se mobiliser pour faire entendre leur voix et soutenir leurs revendications.
Des manifestations sont prévues dans plusieurs provinces du pays afin de sensibiliser l’opinion publique et mettre la pression sur le gouvernement.
Les enseignants espèrent que cette initiative attirera l'attention des décideurs et incitera le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour améliorer leur situation.
Ils rappellent que sans un engagement fort de la part des autorités, l'avenir de l'éducation en RDC est en péril.
Christian KISILA