Insalubrité à Kinshasa : des nouvelles recommandations pour une ville propre et prospère
La commission ad hoc sur l'insalubrité, les constructions anarchiques et les embouteillages, dirigée par Matata Ponyo, a récemment présenté un rapport détaillé sur l'état de l'insalubrité dans la ville-province de Kinshasa. Ce rapport met en lumière la nature multidimensionnelle de ce problème et propose des solutions concrètes pour y remédier.
Selon la commission, l'insalubrité à Kinshasa est une problématique complexe qui nécessite des interventions coordonnées entre les autorités et la population. « L'insalubrité à Kinshasa est une problématique multidimensionnelle qui appelle des interventions coordonnées et ciblées entre les autorités politiques et les populations. Elle reflète des défaillances comportementales, urbanistiques, environnementales, sanitaires, culturelles, esthétiques et de gouvernance », a déclaré la commission dans son rapport.
Pour relever ce défi, la commission recommande une approche holistique et intégrée, combinant sensibilisation des citoyens, renforcement des infrastructures et amélioration de la gouvernance. Ces efforts collectifs visent à améliorer la qualité de vie des habitants et à redonner à Kinshasa son rôle de capitale digne et prospère.
Parmi les recommandations proposées, la commission insiste sur l'importance de la sensibilisation et de l'action visible. Une campagne de sensibilisation massive intitulée « BOSOTO EZA KINDOKI » / « BOYE TÉ » sera lancée à travers divers médias, incluant la radio, la télévision, et les plateformes en ligne, ainsi que dans les églises et les écoles, avec le soutien des citoyens, des leaders communautaires et des institutions privées.
En outre, des actions concrètes telles que des campagnes de nettoyage intensif dans les principaux axes de la ville et l'installation de points de collecte bien identifiés dans les quartiers sont prévues. La commission recommande également l'éradication des marchés de fortune et des activités informelles autour de l'hôtel de ville.
Le rapport identifie plusieurs causes à l'origine de l'insalubrité, notamment une gestion inadéquate des déchets exacerbée par la pression démographique, l'absence de services municipaux efficaces de collecte, et une culture de déversement anarchique des déchets dans les caniveaux, rivières et espaces publics.
Les conséquences de cette situation sont graves : prolifération de maladies telles que la malaria et la typhoïde, dégradation de l'espace de vie et de l'environnement urbain, et réduction de l'attractivité économique et touristique de la ville.
La commission ad hoc, composée d'environ 30 députés et d'une dizaine d'experts, a travaillé pendant 20 jours pour élaborer ces recommandations. Leur objectif est d'améliorer les conditions de vie à Kinshasa et de redorer l'image de cette ville autrefois surnommée « Kin la belle ».
Avec ces nouvelles mesures, Kinshasa pourrait retrouver sa splendeur d'antan et offrir à ses habitants un cadre de vie plus sain et agréable.
Karen LUKULA
