Ituri : le groupe armé Chini Ya Tuna demande pardon pour violation de l'acte d'engagement
Le groupe armé Maï-Maï Chini Ya Tuna a officiellement reconnu avoir violé l'acte d'engagement pour la paix en attaquant les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Dans une déclaration publique faite le mercredi 13 novembre 2024, le groupe a demandé pardon à la République Démocratique du Congo.
La déclaration a été lue devant l'administrateur militaire du territoire d'Irumu, entouré de son comité local de sécurité, du chef d'antenne du Programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Communautaire et Stabilisation (PDDRCS) d'Irumu, et de l'Office des Affaires Civiles de la MONUSCO à Balingina, dans le groupement Bokutsu, chefferie des Walese Vonkutu.
Le mouvement d'autodéfense Chini Ya Tuna a assuré que cet acte de violence ne se reproduira plus jamais. Ils ont réitéré leur engagement à soutenir l'armée loyaliste dans la traque des rebelles ougandais de l'ADF et de leurs alliés, afin de pacifier totalement la chefferie des Walese Vonkutu.
Selon Édouard Matope, porte-parole du groupe, l'acte d'engagement a permis le retour de la population sur les axes Luna-Kamanda et Makayanga, ainsi que la reprise des activités agricoles.
Les miliciens ont renouvelé leur soutien aux FARDC pour éradiquer complètement les rebelles ADF-MTM et leurs alliés. Le représentant du gouverneur militaire et commandant des opérations en Ituri a invité la population à rester unie pour assurer la stabilité dans la région.
Le colonel Siro Nsimba Bunga Jean, administrateur militaire du territoire d'Irumu, a appelé les miliciens et la population à rester aux côtés des FARDC pour instaurer une paix durable dans cette partie de la province de l'Ituri.
Il est rappelé que des éléments égarés de ce groupe armé avaient attaqué les FARDC dans les villages de Pinzili et Bandiahuku, dans le groupement Bandavilemba, sur l'axe Komanda-Luna, le 11 septembre de cette année.
Ces activités sont soutenues par la section des Affaires Civiles de la MONUSCO. Malgré ces efforts, la région reste sous la menace constante des rebelles ADF-MTM, qui continuent de multiplier les attaques contre les citoyens.
Juvenal Bulemo