Ituri : Les communautés locales et ex-combattants demandent un renforcement de la sécurité

Les habitants des villages d’Ala, Masumbuko et Nizi, dans le territoire de Djugu, ont exprimé leur profonde inquiétude face à l'intensification des tensions et des attaques de groupes armés. Lors d’un échange tenu mardi 2 septembre avec l'armée et la MONUSCO, les leaders locaux ont lancé un appel pressant pour un renforcement du dispositif sécuritaire.

À la, à une vingtaine de kilomètres de Djugu-centre, des ex-combattants ont rencontré les Forces Armées de la RDC (FARDC) et la MONUSCO pour dénoncer la persistance des menaces de la milice CODECO. Ils ont également signalé l’installation de barrières sur l’axe routier Ala–Sanduku, ce qui entrave leur mobilité. Un des ex-combattants a déclaré : « Ces pressions freinent notre réinsertion dans nos villages. Nous demandons l’installation d’une base opérationnelle mobile ainsi qu’un renfort militaire dans la zone. »

À Masumbuko, où les communautés Hema et Lendu cohabitent sereinement, la crainte d'attaques a poussé la population à solliciter une présence militaire accrue. Un habitant a confié : « Nous réclamons l’augmentation des patrouilles militaires afin de sécuriser les axes de circulation, de rassurer nos activités économiques et de maintenir la cohabitation pacifique entre nos deux communautés. »

Par ailleurs, une autre menace a été signalée à Nizi et Kpadole où des restes explosifs de guerre ont été découverts. Le mardi 2 septembre, des troupes de la MONUSCO ont sécurisé les lieux et sensibilisé les résidents, en attendant la destruction de ces engins.

En réponse à ces préoccupations, les forces de sécurité engagées dans le territoire de Djugu ont décidé de renforcer leur coordination. Une réunion sécuritaire s’est tenue à Bule, réunissant les FARDC, l’armée ougandaise et la MONUSCO. Les trois forces se sont engagées à intensifier leur collaboration pour améliorer la protection des civils et réduire la méfiance envers la Mission onusienne.

Malgré ces efforts, les communautés de Djugu continuent d'exiger des actions rapides et concrètes pour garantir la liberté de mouvement, favoriser la réinsertion des ex-combattants et permettre la reprise des activités économiques locales dans un climat de paix durable.

Guyvenant Misenge