Ituri : nouvelle incursion des ADF-MTM à Makidhi coûte la vie à un Chef coutumier
Le village de Makidhi, situé dans le groupement Kamatsi de la chefferie de Walendu Bindi, a été le théâtre d'une violente incursion des terroristes ADF-MTM ce mardi 5 novembre 2024. Cette attaque a causé des pertes humaines et matérielles considérables, plongeant la région dans une nouvelle vague de terreur.
Le bilan provisoire de cette attaque fait état de quatre personnes tuées, dont un chef coutumier. En plus de ces victimes, plusieurs civils ont été enlevés, des biens de valeur ont été pillés, et des maisons incendiées, laissant de nombreuses familles sans abri et augmentant la détresse de la population locale, selon le témoignage d'un rescapé.
Christophe Munyanderu, activiste des droits humains au sein de l'ONG CRDH en territoire d'Irumu, a lancé un appel à la vigilance à la population civile. Il exhorte les habitants à surmonter la peur et à se préparer à faire face à ces ennemis de la paix. Munyanderu appelle également les autorités militaires à intensifier leurs efforts pour poursuivre les assaillants et sécuriser les zones de Zunguluka, Mont Hoyo et Makanga.
Tout en condamnant ces actes, le chef de la chefferie de Walendu Bindi, Sa Majesté Mongaliema Bangadjuna Fidel, a adressé ses condoléances à toute la communauté Bindi, et plus particulièrement à celle du village Mukatu ayant perdu son chef. Il appelle également toute sa population à la vigilance et à dénoncer tout cas suspect.
Cette attaque survient dans un contexte de pression accrue des forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et de l'armée ougandaise (UPDF) sur les rebelles ADF-MTM dans le Nord-Kivu et une partie de la province de l'Ituri. Les opérations militaires conjointes ont poussé les rebelles à se déplacer vers la chefferie de Walendu Bindi, intensifiant ainsi les violences dans cette région.
La situation à Makidhi est un rappel brutal de l'insécurité persistante dans l'Ituri. Les autorités locales et internationales sont appelées à renforcer leurs efforts pour protéger les civils et rétablir la paix dans cette région tourmentée.
Juvenal Bulemo, depuis la région