Les États-Unis condamnent les violations du cessez-le-feu par le M23 : Kinshasa salue ce soutien diplomatique
Le gouvernement congolais a accueilli avec satisfaction la prise de position des États-Unis contre les violations répétées du cessez-le-feu au Nord-Kivu par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Cette condamnation américaine représente un appui crucial pour la République Démocratique du Congo (RDC) dans sa quête de stabilité régionale.
Dans une déclaration officielle, le ministère des Affaires étrangères de la RDC a salué l’appel des États-Unis en faveur du respect des accords de Luanda. Ces accords, signés dans le but d’apaiser les tensions dans l’Est congolais, sont régulièrement bafoués par le M23, un groupe rebelle accusé de recevoir un soutien logistique et militaire de la part du Rwanda, des accusations que Kigali réfute.
Les autorités congolaises ont exprimé leur satisfaction face à ce soutien américain, espérant qu’il incitera d’autres puissances à exercer des pressions diplomatiques sur le Rwanda pour mettre fin aux ingérences présumées dans l'Est de la RDC.
L'usage controversé de technologies de brouillage GPS
Le ministère congolais a également dénoncé l'utilisation par le Rwanda de technologies de brouillage GPS sur son territoire. Décrit comme une « arme de guerre », ce dispositif perturbe les communications et la navigation, mettant en péril non seulement les opérations militaires, mais aussi les missions humanitaires dans une région déjà fragilisée par des conflits incessants et des déplacements massifs de populations.
« Ces actes agressifs violent ouvertement le cessez-le-feu instauré le 4 août dernier », a souligné le ministère, ajoutant que l’utilisation de ces technologies constitue un obstacle supplémentaire aux efforts de paix en cours.
Washington exige le retrait des forces rwandaises
Face à cette escalade, le département d’État américain a fermement demandé à Kigali de retirer tout personnel et matériel militaire de la RDC, y compris les équipements de brouillage GPS. Cette demande inclut également le retrait de missiles, accusés d’alimenter la tension dans la région.
Par ailleurs, les États-Unis ont exhorté la RDC à couper tout soutien potentiel aux Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR). Ce groupe armé, hostile au gouvernement rwandais, est souvent pointé du doigt comme étant une menace régionale, alimentant les tensions entre Kinshasa et Kigali.
Kinshasa réaffirme son engagement pour la paix
En réponse, le gouvernement congolais a réitéré son engagement envers le cessez-le-feu et son implication dans le plan de neutralisation des FDLR. Kinshasa a indiqué être prête à poursuivre ses efforts de pacification, à condition que le Rwanda retire ses troupes et cesse ses activités militaires sur le sol congolais.
Pour les autorités congolaises, cet échange d’engagements mutuels est essentiel pour restaurer une paix durable dans l’Est du pays. « Il est impératif que tous les acteurs respectent leurs engagements et œuvrent sincèrement à la pacification de la région », a insisté le ministère des Affaires étrangères de la RDC.
Vers une pression internationale accrue sur Kigali
Le soutien américain à la RDC pourrait bien pousser la communauté internationale à intensifier ses pressions sur le Rwanda. Cette dynamique diplomatique est vue par Kinshasa comme une chance d’amener Kigali à respecter ses engagements en matière de cessez-le-feu et à contribuer sincèrement aux efforts de stabilisation régionale.
Pour l’heure, les populations civiles du Nord-Kivu continuent de subir les conséquences de ces affrontements, espérant que ces nouvelles initiatives diplomatiques contribueront enfin à une désescalade durable dans cette région en proie aux violences.
Gracieux Bazege depuis Goma