Lubumbashi : Une messe endeuillée par une attaque violente

Un dimanche de prière a viré au cauchemar à Lubumbashi. Alors que les fidèles se rassemblaient à la basilique Sainte-Marie pour commémorer le troisième anniversaire du décès d'Antoine Gabriel Kyungu Wakumwamza, une attaque d'une violence inouïe a semé la terreur.

Plus de 400 jeunes, dont l'identité reste à établir, armés d'armes blanches, ont fait irruption dans l'église, provoquant la panique générale. Les fidèles, surpris par cette agression, ont tenté en vain de fuir les assaillants. Les quelques agents de sécurité présents ont été rapidement dépassés par les événements.

Selon des témoins, les assaillants, soupçonnés d'appartenir à la jeunesse du parti politique UNAFEC, auraient profité de cette cérémonie commémorative pour régler des comptes. La figure emblématique de Kyungu Wakumwamza, dont l'héritage divise toujours, aurait pu raviver des tensions latentes entre différents groupes.

Les dégâts sont considérables : plusieurs fidèles ont été blessés, des biens ont été volés et les lieux de culte ont été saccagés. La communauté catholique de Lubumbashi est sous le choc.

Face à cette situation, les autorités provinciales ont appelé au calme et lancé des enquêtes pour identifier les auteurs de ces actes de violence. Des mesures de sécurité supplémentaires ont été déployées pour prévenir de nouveaux incidents.

Les leaders religieux, quant à eux, invitent les fidèles à la prière et à l'unité, appelant à surmonter ces divisions et à œuvrer pour la paix sociale.

Cette attaque met en lumière les défis persistants en matière de sécurité et de cohésion sociale dans le Haut-Katanga. La basilique Sainte-Marie, symbole de paix et de rassemblement, est désormais un lieu de recueillement et de réflexion sur les violences qui ont endeuillé la communauté.

Christian KISILA