Malaise économique et gouvernance défaillante : Le Kasaï en péril
<p>La Ligue des jeunes de la Formation Muetu Mmua Kele (MMK) exprime des regrets quant à la gestion de la province du Kasaï. Depuis le découpage de la République en 26 provinces, la province du Kasaï, avec Tshikapa comme chef-lieu, est laissée pour compte. D'après le constat de cette Association, toutes les infrastructures de la […]</p>
La Ligue des jeunes de la Formation Muetu Mmua Kele (MMK) exprime des regrets quant à la gestion de la province du Kasaï. Depuis le découpage de la République en 26 provinces, la province du Kasaï, avec Tshikapa comme chef-lieu, est laissée pour compte.
D'après le constat de cette Association, toutes les infrastructures de la province sont en état de délabrement avancé. «Les routes menant aux zones agricoles sont impraticables, et les bâtiments publics sont inutilisables», a-t-elle ajouté.
Selon la Ligue, la plupart des services publics provinciaux fonctionnent sous des arbres ou louent des locaux chez des particuliers. « Un exemple est la division des mines, récemment expulsée par les bailleurs pour non-paiement de loyers s'élevant de 200$ à 400$. Cette manne financière sert à enrichir les décideurs au détriment du développement de la province du Kasaï», a-t-elle illustré.
A en croire MMK, le premier Gouverneur de la province, Mac Manyanga Dambu, a travaillé ardemment pour laisser un héritage à son successeur Dieudonné Pieme Tutkot, qui n'a pas su répondre aux attentes du peuple kasaïen durant son mandat.
«Dieudonné Pieme Tutkot, sur le départ, quitte le poste de Gouverneur sans avoir laissé une empreinte significative à Tshikapa», a reconnu MMK. Selon cette Association, malgré les recettes fiscales perçues pour le Trésor public grâce à une usine de production d'huile de palme à Mapangu (Rabanta) dans le territoire d'Ilebo, employant 3000 travailleurs, la production est exportée vers Kinshasa et Lubumbashi, privant ainsi la population de Tshikapa des bénéfices, faute d'infrastructures routières.
La Ligue dénonce le fait que les recettes de la vente de diamants au comptoir officiel de l'État, gérées par la DGRKS, sont dilapidées par les décideurs, alors que la province dépérit.
Jean Paul KANKU NGINDU depuis Tshikapa