Papa Wemba : 8 ans après sa disparition en Côte d'Ivoire, mobilisation au sein du ministère de la culture
<p>En commémoration du huitième anniversaire de la disparition soudaine de l'artiste musicien congolais Papa Wemba Shungu Jules, l'ONG Bana-Kin a adressé une correspondance au ministère de la culture mi-mars, demandant une enveloppe de 109.000 dollars américains pour la préparation de la journée commémorative. De son côté, la ministre de la culture, Kathungu Catherine, a sollicité […]</p>
En commémoration du huitième anniversaire de la disparition soudaine de l'artiste musicien congolais Papa Wemba Shungu Jules, l'ONG Bana-Kin a adressé une correspondance au ministère de la culture mi-mars, demandant une enveloppe de 109.000 dollars américains pour la préparation de la journée commémorative. De son côté, la ministre de la culture, Kathungu Catherine, a sollicité Nicolas Kazadi, responsable des finances publiques, pour accorder le décaissement de cette somme. Malgré des avis contradictoires au sein du gouvernement, compte tenu des tensions entre la RDC et le Rwanda, on estime que la somme demandée est élevée.
Il convient de rappeler que le célèbre artiste musicien congolais, de son vrai nom Shungu Wembadio Jules Pene Kikomba, est originaire du Sankuru, dans le territoire de Lubefu. Il est né le 14 juin 1949 et est décédé le 24 avril 2016 à l'âge de 66 ans à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Avec plus de 40 ans de carrière, il a marqué les scènes du monde entier, notamment lors de mega-concerts où il faisait la fierté de son pays. C'est à cette occasion que le roi de la rumba congolaise a prononcé ses derniers adieux, offrant à ses fans et aux mélomanes le meilleur de son art.
Personnage historique de la musique congolaise
La genèse de sa passion musicale remonte à ses vingt ans, lorsqu'il devint une figure de proue de la musique congolaise en fondant le célèbre groupe Zaiko Langa Langa à Kinshasa. Vers les années 1977, l'auteur de la chanson «T'en vas pas» créa son propre groupe musical, Viva la Musica. Parmi les musiciens qui ont marqué cette période, on peut citer Awilo Longomba, Koffi Olomide, King Kester Emeneya, et bien d'autres, tous passés par Viva la Musica avant de devenir des légendes incontournables de la scène musicale congolaise.
Quant à Viva la Musica, ce groupe a connu un immense succès dans les années 80 avec des titres tels que «Mère supérieure», «Bokulaka» et «Ekoti ya Nzube».
Lutte acharnée pour l'inscription de la musique congolaise au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO
Huit ans après sa disparition, la musique congolaise, portée par des musiciens tels que Fally Ipupa, icône incontournable de la musique africaine, est enfin inscrite au Patrimoine immatériel culturel de l'humanité par l'UNESCO. Cette reconnaissance est le fruit de la lutte acharnée menée par le Roi de la Rumba Congolaise, dont la résurrection serait empreinte de fierté à l'annonce de ce résultat positif.
Albert Raphaël Ahindo