RDC : Fwamba et Boji en tandem pour sécuriser l’appui du FMI

À l’approche de l’examen par le Fonds monétaire international (FMI), le gouvernement congolais accélère sa diplomatie financière. Le 17 juin, à Kinshasa, les ministres des Finances et du Budget, Doudou Fwamba et Aimé Boji, ont signé un mémorandum stratégique censé convaincre l’institution de Washington de la solidité de l’engagement congolais en matière de réformes économiques.
Ce document, qui fixe les priorités budgétaires et financières pour les prochains mois, n’est pas une première en soi. Mais sa portée symbolique est forte : rarement les deux ministères clés de la gestion économique ont affiché une telle synergie. L’objectif est clair : parler d’une seule voix face au FMI et présenter un front uni pour éviter toute ambiguïté sur la volonté politique de redresser l’économie.
Concrètement, le mémorandum repose sur trois piliers : stabilité macroéconomique, rigueur budgétaire et mobilisation des recettes internes. Il s’agit de montrer que la RDC ne se contente plus de promesses générales, mais entend poser des actes structurants d’ici la fin juin, à temps pour le passage en revue du programme prévu le 2 juillet.
Pour rassurer les bailleurs, le gouvernement a d’ores et déjà lancé des instructions aux directions techniques des ministères concernés. La Banque centrale du Congo est également impliquée dans la mise en œuvre. Plusieurs actions sont attendues, notamment en matière de transparence dans la gestion publique, de contrôle des dépenses et de lutte contre les failles fiscales.
Le FMI, qui suit de près l’évolution des engagements congolais, considère cette séquence comme décisive pour accorder un nouveau décaissement de fonds. Au-delà de l’aspect financier, un feu vert de l’institution renforcerait la crédibilité du pays sur les marchés internationaux et auprès des autres partenaires techniques et financiers.
Si le duo Fwamba–Boji semble aujourd’hui sur la même longueur d’onde, l’enjeu est désormais dans l’exécution. Car le FMI jugera sur pièces. Dans un contexte national marqué par les tensions sociales et les incertitudes politiques, la concrétisation des engagements demeure le principal défi du gouvernement.
ST