RDC : « Ne me faites pas attendre », Judith Suminwa interpelle l'Union Sacrée

La Première ministre avec les membres du présidium de l’Union Sacrée Kinshasa, 12 avril 2024 (ACP).- « Ne me faites pas attendre », a insisté la Première ministre Judith Suminwa en s'adressant aux leaders de la coalition majoritaire à l’Assemblée nationale, lors des consultations pour former le nouveau gouvernement de la République démocratique du Congo le jeudi 11 avril 2024, selon des témoignages recueillis par l’ACP ce jeudi.

La Première ministre doit travailler rapidement pour former un nouveau gouvernement, d'autant plus que les Congolais s'impatientent de voir les acteurs du nouveau gouvernement relancer les institutions du pays.

En véritable capitaine d’équipe, la Première ministre a d'abord reçu ces ténors séparément, puis elle a bouclé sa tournée de remerciements auprès des personnalités de sa famille politique. Ensuite, elle a organisé une sorte de plénière avec quelques ténors de l’Union sacrée de la nation.

Une phrase est revenue à plusieurs reprises dans la bouche des personnalités consultées cette semaine par la Première ministre : « Ne me faites pas attendre ». « Ayant le profil adéquat pour le poste », Mme Suminwa a affirmé qu’elle n’entend pas se soumettre au rythme des politiques, imposant ainsi son propre tempo pour prendre à bras le corps ses responsabilités et exercer les prérogatives de tout chef de gouvernement. « La Première ministre est déterminée. Elle sait ce qu’il faut faire pour la guerre, pour la gouvernance du pays. Nous devons agir rapidement », a déclaré à l’ACP un leader d’un grand parti au sein de la majorité.

“Elle possède une solide expérience. Nous pensons que notre pays, avec ses ressources naturelles et humaines, si nous donnons à Mme Suminwa la chance de gouverner sans trop d'interférences, elle apportera un changement dans la gouvernance du pays”, déclare Vital Kamerhe, proche allié du président. La Première ministre Suminwa aura à relever plusieurs défis une fois que le gouvernement sera mis en place, notamment sur le plan sécuritaire qui est particulièrement préoccupant, ainsi que sur le plan économique en ce qui concerne l’emploi et la stabilisation du taux de change et de l'inflation.

Rédaction