Tensions et divergences : Qui sera le Porte-parole de l'Opposition en RDC ?

L'arène politique congolaise est en ébullition et le débat fait rage : qui endossera le rôle de porte-parole officiel de l'opposition ? Les opinions divergent, les alliances se forment et se brisent, et la cohérence du mouvement est mise à l'épreuve.

Moïse Katumbi, figure de proue de l'opposition et membre actif du Parlement, plaide ardemment pour la nomination d'un porte-parole de l'opposition. Selon lui, il est temps de structurer l'opposition conformément aux lois de la République. Pour Katumbi, cette désignation est un pas vers une opposition plus organisée et influente.

En revanche, Martin Fayulu et Delly Sessanga, qui ne disposent pas d'élus au sein des institutions, rejettent catégoriquement cette option. À leurs yeux, nommer un porte-parole n'a pas de sens tant que le pouvoir en place n'est pas issu d'un processus démocratique. Pour eux, l'opposition doit rester républicaine et institutionnelle, sans compromis.

La fermeté affichée par le président de l'ECIDÉ et celui d'Envol, qui refusent de s'associer à l'opposition parlementaire pour le choix du leader de l'opposition, suscite des interrogations. En 2018, Martin Fayulu contestait la victoire de Tshisekedi, mais cela n'a pas empêché Ados Ndombasi et la suppléante de Fayulu, tous élus de l'ECIDÉ, de siéger. Fayulu et Sessanga, sans élus, ne sont pas des électeurs. Leur position est-elle pertinente pour la population ?

Ces divergences mettent en lumière le défi de l'unité au sein de l'opposition congolaise. Alors que certains appellent à la structuration, d'autres insistent sur des conditions préalables. Quelle voie l'opposition empruntera-t-elle ? L'avenir politique du pays est en jeu.

Guyvenant Misenge