Vaccination contre des maladies à virus en RDC: Entre méfiance et nécessité

La prise de vaccin contre certaines maladies en RDC fait objet de vives polémique depuis plus d'un an.Réagissant à cette question, le Ministre de la santé publique, Samuel Roger Kamba a référencé que l'épidémie de Covid-19 a mis en lumière les réticences d'une partie de la population congolaise à l'égard de la vaccination.

Cependant, des craintes liées à la rapidité du développement des vaccins et à des informations erronées ont alimenté une méfiance profonde.

«Tous les jours, nos mamans vaccinent les enfants. Tous les jours ici, nos mamans vont au 'Mangwele' avec les enfants», a avancé le ministre de la Sant, Samuel Roger Kamba, lors de son passage au Briefing presse de mercredi 13 novembre.

D'après lui, ces pratiques ancestrales de vaccination contre la variole illustrent l'importance accordée à la vaccination au sein de nombreuses communautés.

Face à l'émergence du virus Mpox, une variante de la variole, l'efficacité de ces vaccinations anciennes se confirme. "Les personnes vaccinées contre la variole humaine ne contractent pas le Mpox", souligne un expert. Cette réalité tend à démontrer l'importance cruciale de la vaccination dans la prévention des maladies.

 Pourquoi alors une telle méfiance autour des vaccins plus récents ?

Les rumeurs et les fausses informations circulant sur les réseaux sociaux ont joué un rôle déterminant. "C'est un faux procès fait aux Congolais", déplore un acteur de la santé. Les craintes d'effets secondaires graves, notamment liées à la fertilité, ont largement contribué à alimenter ces réticences.

«Vous pensez qu'un million de congolais peuvent être tués à cause du vaccin ?"», s'est-il interrogé. Pour le ministre Roger Kamba, les données scientifiques et les expériences menées dans d'autres pays démentent catégoriquement ces allégations.

«Le vaccin, depuis toujours, protège contre les maladies», a-t-il rappelé. Il est essentiel d'insister que la vaccination a permis d'éradiquer de nombreuses maladies mortelles et a considérablement amélioré l'espérance de vie.

Face à ces enjeux, il est urgent de renforcer la confiance dans les vaccins. Une communication claire, transparente et basée sur des preuves scientifiques est indispensable. Les autorités sanitaires doivent redoubler d'efforts pour informer et sensibiliser les populations, en s'appuyant sur les témoignages et les expériences positives.

«Dans les zones où le virus Mpox existe, c'est la population qui demande le vaccin», a témoigné le ministre. Il a précisé que ce besoin de protection est une opportunité à saisir pour engager un dialogue constructif et rétablir la confiance dans la vaccination.

Signalons que la vaccination reste l'arme la plus efficace pour lutter contre les maladies infectieuses. Il est impératif de dépasser les résistances et de promouvoir une culture de la vaccination basée sur la science et la confiance.

RB