À Beni, des femmes et des policières unissent leurs forces contre les violences sexuelles
Dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences sexuelles basées sur le genre, une quarantaine de femmes se sont réunies ce samedi au quartier général de la MONUSCO à Beni. Organisée par des policières congolaises et la MONUSCO (UNPOL), cette rencontre visait à encourager les femmes à devenir des actrices de la lutte contre les violences dont elles sont victimes.
Les participantes ont proposé plusieurs pistes pour combattre ces violences, notamment l’éducation des filles pour éviter les « antivaleurs ». Marthe Menga, l'une des participantes, a souligné l'importance de l'éducation des femmes : « Si vous éduquez une femme, vous éduquez toute la nation. Il faut d’abord supprimer les antivaleurs, parce qu’on ne donne que ce qu’on a. »
Ruth Sabuni, Cheffe du Bureau du Genre, Famille et Enfants de Beni, a insisté sur la nécessité de sanctionner sévèrement les auteurs de violences pour qu'ils servent d'exemple. Cette mesure est jugée essentielle pour réduire les violences sexuelles basées sur le genre.
Les femmes ont également plaidé pour une collaboration entre policières et civiles. Benge Mukengere, une autre participante, a déclaré : « Nous attendons à ce que les femmes policières et les femmes civiles puissent s’unir pour diminuer les violences faites aux femmes et aux filles. »
Sous le thème « S’unir pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles », cette activité s’inscrit dans une série d’initiatives menées par la MONUSCO depuis le début de la campagne des 16 jours d’activisme. La campagne, qui se termine le 10 décembre, inclut des sensibilisations sur la masculinité positive, les droits humains et la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des jeunes filles. Une participante a rappelé que ce combat doit être mené 365 jours par an.
Juvenal Bulemo