Agression rwandaise contre la RDC : La Belgique plaide pour que l'UE accorde un soutien équivalent à la RDC, à l'Ukraine et à la bande de Gaza
<p>Ce samedi, le président de la République Félix Tshisekedi a reçu le ministre d'État et ancien président de la Chambre des représentants belges, André Flahaut, à la Cité de l'Union africaine à Kinshasa. Les discussions entre ces deux personnalités ont porté sur des questions de coopération bilatérale entre la Belgique et la République démocratique du […]</p>
Ce samedi, le président de la République Félix Tshisekedi a reçu le ministre d'État et ancien président de la Chambre des représentants belges, André Flahaut, à la Cité de l'Union africaine à Kinshasa.
Les discussions entre ces deux personnalités ont porté sur des questions de coopération bilatérale entre la Belgique et la République démocratique du Congo (RDC).
André Flahaut a déclaré que la Belgique se fait le porte-voix d'un message de soutien à la RDC auprès de l'Union européenne (UE). Selon lui, son pays souhaite maintenir une “attention particulière” de l'UE afin qu'elle n'oublie pas la guerre d'agression dont est victime la partie orientale de la RDC.
Sur le plan international, le responsable belge a souligné la nécessité pour l'UE de revoir la façon dont elle considère le conflit armé dans l'Est de la RDC, par rapport aux conflits en Ukraine et israélo-palestinien. Il a indiqué qu'on ne peut pas, d'un côté, condamner fermement l'agression russe en Ukraine et, de l'autre, rester insensible aux agressions du Rwanda contre la RDC à l'est.
Rappelons que les condamnations ont été unanimes au début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, tout comme pour le conflit israélo-palestinien déclenché en octobre 2023 suite à une offensive du Hamas contre Israël. André Flahaut a déploré l'existence de deux poids, deux mesures dans l'application du droit international face à ces différentes crises. Il a appelé à une reconsidération de la posture de l'UE vis-à-vis de ces conflits.
Depuis les années 1990, les provinces de l'est de la RDC sont en proie à l'activisme accru des groupes armés rebelles locaux et étrangers. La situation s'est détériorée en 2020, lorsque le gouvernement congolais a accusé le Rwanda de soutenir le Mouvement du 23 Mars (M23), reconnu responsable par l'ONU d'agression et de graves violations des droits humains.
Depuis l'arrivée du président Tshisekedi, la RDC a multiplié les démarches diplomatiques visant à résoudre ce conflit de manière pacifique, mais les progrès restent limités pour le moment.
Djo Kabika