Désintérêt pour la situation sécuritaire au Nord-Kivu révélé lors de la conférence des gouverneurs
La onzième conférence des gouverneurs de provinces, clôturée le 29 novembre 2024 par le président Félix Tshisekedi, a suscité des réactions vives de la part des notables du Nord-Kivu. Jean-Paul Waitswalo, notable influent de cette région, a vivement critiqué le vice-Premier Ministre et ministre de l'Intérieur, Jacquemin Shabani, pour ne pas avoir abordé la crise sécuritaire qui sévit dans cette province.
Une omission lourde de conséquences
Jean-Paul Waitswalo a exprimé son indignation face à ce qu'il juge comme un manque de considération pour les souffrances de la population du Nord-Kivu, confrontée à des violences armées et à des déplacements massifs. Selon lui, l'absence de discussion sur la situation sécuritaire lors de cette conférence est perçue comme un désintérêt remarquable de la part des autorités nationales.
Le notable du Nord-Kivu a souligné que le ministre de l'Intérieur aurait dû saisir cette occasion pour mettre en lumière l'urgence de la crise sécuritaire dans la province. Il aurait également dû exprimer sa solidarité envers les populations affectées et montrer son engagement à résoudre cette situation critique. Pour Waitswalo, Jacquemin Shabani aurait dû appeler à une mobilisation des acteurs concernés et établir des mécanismes de dialogue pour renforcer la confiance et trouver des solutions durables.
Une opportunité manquée pour le développement et la stabilité
Selon Jean-Paul Waitswalo, un engagement visible de Jacquemin Shabani envers sa province d'origine aurait non seulement témoigné de son attachement, mais aurait également été un pas significatif vers le développement et la stabilité de la région. Le notable estime que cette omission est une occasion manquée de démontrer un leadership fort et une volonté de résoudre les problèmes sécuritaires qui minent le Nord-Kivu.
Il est clair que la critique de Jean-Paul Waitswalo reflète un sentiment de frustration partagé par de nombreux habitants du Nord-Kivu, qui attendent des actions concrètes et un engagement fort de la part de leurs dirigeants pour mettre fin aux violences et aux déplacements forcés. La situation sécuritaire dans cette province reste préoccupante, avec des affrontements réguliers entre les forces armées congolaises et divers groupes armés, entraînant des déplacements massifs de populations et une crise humanitaire persistante.
L'interpellation de Jean-Paul Waitswalo pourrait inciter les autorités à accorder une attention accrue à la situation sécuritaire au Nord-Kivu et à prendre des mesures concrètes pour améliorer les conditions de vie des populations affectées. Seul le temps dira si cette critique aura l'effet escompté sur les politiques gouvernementales et la gestion de la crise sécuritaire dans cette région.
Keren LUKULA