RDC : Félix Tshisekedi exige des "mesures concrètes" pour les travailleurs, le SMIG au cœur des discussions

Alors que le Conseil National du Travail s'apprête à débattre de l'épineuse question du Salaire Minimum Garanti, le Président Félix Tshisekedi a placé la barre haut, appelant à des "mesures concrètes" et "audacieuses" pour soulager la précarité des travailleurs congolais. Un appel qui résonne comme un ultimatum face aux attentes croissantes de la population.
En marge de la 40ème session ordinaire du Conseil des ministres, le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a solennellement salué l'ouverture imminente des travaux du Conseil National du Travail, insistant sur la nécessité de déboucher sur des actions tangibles pour améliorer le quotidien des travailleurs congolais. « Ce cadre tripartite réunissant le Gouvernement, les représentants des travailleurs et ceux des employeurs demeure l’une des expressions les plus vivantes de notre démocratie sociale. Il constitue un espace privilégié pour bâtir ensemble des solutions durables aux défis de notre temps », a déclaré le Président.
Le chef de l'État a exhorté les participants à dépasser le cadre d'une simple réunion institutionnelle pour engager une écoute sincère, formuler des propositions audacieuses et prendre des engagements fermes, à la hauteur des attentes des citoyens. « Il doit être un moment d’écoute sincère, de propositions audacieuses et d’engagements fermes. Les attentes de nos concitoyens sont immenses, et à juste titre. Nous devons y répondre avec clarté, courage et détermination », a martelé Félix Tshisekedi.
Parmi les priorités identifiées par le Président Tshisekedi figurent le renforcement du pouvoir d'achat des travailleurs, la garantie de leur dignité au travail, un encadrement équitable de l'emploi des étrangers et la consolidation du système de protection sociale. Concernant l'augmentation du Salaire Minimum Garanti (SMIG), il a précisé qu'elle « devrait, avant tout, bénéficier aux travailleurs les plus vulnérables, dont les revenus actuels ne permettent pas de couvrir les besoins essentiels. Car, ce sont eux qui subissent le plus durement les effets de la précarité et pour qui cette mesure représenterait un véritable levier de dignité et de justice sociale. »
Rappelant que l'emploi demeure une priorité de son mandat, le Président a souligné : « L’emploi demeure le socle prioritaire de son mandat. Il est la clef de voûte de la paix sociale, le moteur du développement durable et le garant d’une justice intergénérationnelle véritable. Offrir un avenir à notre jeunesse, soutenir nos familles et dynamiser notre économie passent par un accès équitable à un emploi digne et productif. » Il a appelé à la mobilisation de tous les acteurs, invitant les membres du gouvernement à suivre attentivement les travaux du Conseil National du Travail et à assurer la mise en œuvre effective des mesures qui en découleront. « L’histoire devra retenir que nous avons su, dans un moment décisif, faire le choix du dialogue, de la justice sociale et de l’action », a-t-il conclu, avant d'engager la Première Ministre à s’assurer que le prochain SMIG soit adapté aux réalités du marché et aux besoins vitaux des travailleurs.
Rédaction