Gouvernement d'Union nationale en RDC: Wickot Wakandwa plaide pour une représentation équitable

En République démocratique du Congo (RDC), les consultations initiées par le président Félix Tshisekedi en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale se poursuivent, suscitant des débats sur l'inclusion et la représentation des différentes composantes de la société congolaise. En effet, ces consultations interviennent dans un contexte marqué par des défis sécuritaires persistants, notamment dans l'Est du pays, où un conflit impliquant le Rwanda et ses alliés perdure depuis plusieurs décennies.
À cet égard, Wickot Wakandwa John, secrétaire général du Congrès des jeunes de l'espace Swahiliphone (CJES), a exprimé, lors d'une interview accordée ce 25 mars 2025 à News narratifrdc.net, son souhait de voir ces consultations s'ouvrir à toutes les parties prenantes, c'est-à-dire l'opposition armée et non armée, les centristes, la société civile et les personnalités indépendantes. Toutefois, il a critiqué la médiatisation de ces discussions, estimant qu'elle pourrait nuire à la sérénité des échanges.
« Cette médiatisation d'une activité hautement politique risque d'entraîner des débats stériles et des divisions », a-t-il déclaré. Par conséquent, il a souligné l'importance de la discrétion pour favoriser l'intégration des acteurs disposés à répondre à l'appel du président.
Dans cette optique, Wickot Wakandwa a adressé un message au chef de l'État, insistant sur la nécessité d'une représentation équilibrée de toutes les régions du pays au sein du futur gouvernement, afin d'éviter toute forme de partialité ou de favoritisme ethnique. En particulier, il a déploré l'exclusion de la province du Maniema, souvent marginalisée dans les précédents gouvernements.
De plus, il a souligné que le Maniema, actuellement dépourvu de représentant au sein du gouvernement, méritait une place légitime pour apaiser les tensions locales.
Par ailleurs, Wickot Wakandwa a également dénoncé une disparité dans la composition du gouvernement Sama 2, relevant la surreprésentation d'une communauté du Kivu au détriment d'autres régions, dont le Maniema. Ainsi, il a plaidé pour une répartition équitable des postes ministériels, soulignant que le Grand Kivu, avec ses 12 millions d'habitants, méritait une représentation juste et équilibrée.
« Pensez-vous qu'en sacrifiant 12 millions de personnes au profit de petites communautés, les autres vous soutiendront ? », a-t-il interrogé.
En outre, le secrétaire général du CJES a exprimé sa disponibilité à participer aux consultations, afin de contribuer à la résolution des problèmes de l'est du pays et de défendre les intérêts de toutes les régions congolaises.
Pour l'heure, les consultations, menées par l'envoyé spécial du chef de l'État, ont déjà réuni des personnalités telles que Vital Kamerhe, président de l'Assemblée nationale et de l'Union pour la Nation Congolaise (UNC) ; Augustin Kabuya, secrétaire général de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) ; Christophe Mboso, président de la Convention pour la République et la Démocratie (CRD) ; et André Mbata, secrétaire permanent de l'Union Sacrée de la Nation, plateforme soutenant le président.
Mulebourg