RDC : Aimé Boji quitte le gouvernement pour briguer la présidence de l’Assemblée nationale
Le ministre congolais de l’Industrie, Aimé Boji Sangara, a présenté ce lundi 20 octobre 2025 sa démission du gouvernement à Kinshasa.
Cette décision, confirmée par des sources proches de la Primature, s’inscrit dans sa volonté de concourir à la présidence du bureau de l’Assemblée nationale, un poste redevenu vacant après la démission de Vital Kamerhe le mois dernier.
Membre du gouvernement Suminwa II, Aimé Boji tournait depuis le 12 août 2025 les commandes du ministère de l’Industrie.
Sa démission intervient dans un contexte où la majorité présidentielle cherche à consolider ses équilibres internes après une série de changements ministériels.
Proche collaborateur du président Félix Tshisekedi et cadre influent de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), Aimé Boji est aujourd’hui considéré comme le principal prétendant de l’Union sacrée pour succéder à Vital Kamerhe, poussé à la démission le 22 septembre dernier à la suite d’une pétition parlementaire.
Originaire du Sud-Kivu, plus précisément de Kabare, Aimé Boji Sangara est député national élu de Walungu.
Actif en politique depuis le début des années 2000, il a gravi les échelons jusqu’à devenir ministre d’État au Budget en 2021, un poste qu’il occupera pendant près de quatre ans avant d’être muté à l’Industrie.
Durant son passage au Budget, il s’est distingué par une gestion rigoureuse et transparente des finances publiques, bien que certains lui reprochaient un manque d’audace sur certains dossiers économiques sensibles.
Âgé de 52 ans, Aimé Boji aspire désormais à prendre la tête de la chambre basse du Parlement, une position stratégique au sein de l’appareil institutionnel congolais.
S’il obtient le soutien de la majorité, il pourrait devenir l’un des piliers du second mandat du président Tshisekedi.
Cependant, son éventuelle candidature divise : certains cadres saluent son expérience et son sens du consensus, tandis que d’autres craignent une concentration du pouvoir autour des proches du chef de l’État.
La succession de Vital Kamerhe ouvre une compétition politique de haut niveau.
Plusieurs personnalités issues des alliés de l’UDPS envisagent également de se positionner.
Le vote interne attendu dans les prochaines semaines dira si Aimé Boji Sangara parviendra à transformer sa démission calculée en ascension vers le perchoir du Palais du Peuple.
Gracieux Bazege
