Kasaï : Marche de soutien à Guy Mafuta dispersée par la police
<p>Les rues de Tshikapa au Kasaï ont été le théâtre d’une manifestation tendue ce jeudi 18 avril. La fondation « Muetu Mua Kele », dirigée par Monsieur Francis KALALA, a appelé à une marche pacifique pour soutenir la candidature de Guy Mafuta Kabongo au poste de gouverneur de la province. Cependant, la situation a rapidement […]</p>
Les rues de Tshikapa au Kasaï ont été le théâtre d’une manifestation tendue ce jeudi 18 avril. La fondation « Muetu Mua Kele », dirigée par Monsieur Francis KALALA, a appelé à une marche pacifique pour soutenir la candidature de Guy Mafuta Kabongo au poste de gouverneur de la province. Cependant, la situation a rapidement dégénéré.
La Commission Electorale Nationale Indépendante avait publié la liste définitive des candidats vice-gouverneurs et gouverneurs conformément aux arrêts des cours d'appel. Malheureusement, Guy Mafuta s'est retrouvé parmi les candidats éjectés de cette liste. Cette décision a suscité des réactions passionnées au sein de la société civile.
Malgré l'interdiction initiale du maire de la ville, les manifestants ont bravé les obstacles. La Police Nationale Congolaise avait dressé des barricades sur plusieurs artères pour empêcher la marche. Mais les partisans de la fondation « Muetu Mua Kele » ont décidé de poursuivre leur marche, exprimant ainsi leur mécontentement face à la décision de la cour d'appel.
Les rues se sont enflammées lorsque les manifestants ont atteint le rond-point Six heures dans la commune de Kanzala. Des altercations vives ont éclaté entre la police et les partisans de Guy Mafuta, ainsi que ceux d'autres organisations de la société civile. La situation a dégénéré en violences, et plusieurs personnes ont été brutalisées. Elles ont ensuite été conduites au bureau 2 de la police pour être auditionnées.
Cette marche pacifique a pris une tournure dramatique, mettant en lumière les tensions politiques et les enjeux électoraux à Kasaï. La candidature de Guy Mafuta continue de diviser l'opinion, et les rues restent le théâtre de ces affrontements.
Jean Paul KANKU NGINDU/Tshikapa