RDC : Salomon Kalonda s'exprime après son opération réussie à Bruxelles

Opéré récemment dans un hôpital de Bruxelles, Salomon Kalonda Della, arrivé le 30 mars suite à une liberté provisoire octroyée par le tribunal militaire trois jours auparavant, s'est exprimé pour la première fois depuis près d'un an à travers un message sur son compte Twitter.

« Après dix mois d'une captivité éprouvante ayant sévèrement affecté ma santé, la liberté provisoire m'a permis de me faire évacuer en Belgique pour y être opéré avec succès », a-t-il déclaré.

Il a exprimé sa reconnaissance envers les « autorités politiques et judiciaires » qui ont facilité son transfert en Europe pour recevoir des soins adéquats.

« Je suis profondément reconnaissant envers tous ceux qui m'ont soutenu durant cette épreuve, qu'ils soient proches ou anonymes : ma famille, mes amis, les fidèles de différentes confessions, les défenseurs des droits humains, les électeurs qui m'ont fait confiance, mes avocats, et en particulier le personnel médical de Kinshasa pour leur compétence, leur dévouement et leur bienveillance exceptionnels », a-t-il ajouté.

Il a ensuite évoqué les noms de figures politiques et médiatiques impliquées dans diverses affaires judiciaires, mentionnant son ami Chérubin Okende, décédé en juillet 2023, Mike Mukebayi, actuellement détenu à Makala, et le journaliste Stanys Bujakera, accusé de divulgation d'informations confidentielles et libéré le 19 mars.

« Chaque jour, je pense à mon ami et frère, Chérubin Okende, que je n'ai pas pu saluer une dernière fois. Je tiens à assurer sa famille de ma fidélité à sa mémoire. Mes pensées vont également à Mike Mukebayi, détenu sans jugement à Makala, dont j'espère la libération imminente ; à Stanys Bujakera, qui a heureusement retrouvé sa liberté et sa famille ; et à tous ceux qui ont souffert ou souffrent encore de l’emprisonnement. Ils ne sont pas oubliés », a-t-il conclu.

Salomon Kalonda Della avait été arrêté le 30 mai sur le tarmac de l'aéroport de Ndjili à Kinshasa pour port d'arme illégal, puis accusé d'« atteinte à la sûreté de l'État » et d'« incitation à la désobéissance militaire », avant d'être incarcéré à la prison de Ndolo.

Suite à la lutte de ses avocats contre la détérioration de son état de santé, il a été libéré sous caution le 27 mars par la Cour militaire de Kinshasa-Gombe.

P.M.