Conclave de Nairobi : Patrick Muyaya dénonce un «étrange mélange» de fugitifs, condamnés et frustrés.

Le porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), Patrick Muyaya, a sévèrement minimisé l'importance du récent conclave de l'opposition organisé à Nairobi. Lors d'un briefing tenu le mercredi 15 octobre à Washington, M. Muyaya a qualifié cette rencontre de simple rassemblement d'« acteurs politiques discrédités », les décrivant comme un « étrange mélange de fugitifs, de condamnés ou de personnes unies par la frustration. » Dénonçant une ambiance de « nostalgie des privilèges perdus » plutôt qu'une quête de paix, le porte-parole a ironisé sur la capitale kenyane, qui serait selon lui en voie de devenir une « capitale de complots contre la RDC. »
Patrick Muyaya a par ailleurs accusé les organisateurs du mouvement, notamment « Sauvons la RDC », de dissimuler des motivations purement politiques sous le prétexte de la paix. « Le prétexte de la réunion, c’est soi-disant la paix. Mais nous connaissons les rôles des uns et des autres dans la déstabilisation du pays », a-t-il affirmé. Il a souligné que ces initiatives visent à « saboter » les efforts de redressement entrepris par le président Félix Tshisekedi. Le porte-parole a rappelé la position ferme du Chef de l'État : toute discussion nationale future exclura ceux qui se montrent « incapables de nommer l’ennemi » de la nation.
Pour le gouvernement congolais, la priorité demeure la consolidation de la souveraineté et la relance du pays. Patrick Muyaya a insisté sur la cohérence de l'action diplomatique et nationale en cours, citant les processus de dialogue tenus à Washington et à Doha, ainsi que les consultations internes menées par le président avec les confessions religieuses. Il a conclu en affirmant que le président Tshisekedi, en tant que garant de la Nation, « décidera le moment venu, conformément à l’article 69 de la Constitution, » soulignant que la RDC continuera de privilégier une stratégie diplomatique résolue face à toute tentative de déstabilisation extérieure.
Rédaction