Kinshasa : Le tribunal se prononcera lundi sur l'expertise médicale des prévenus kuluna
<p>Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa – Gombe, tenant ses audiences en matière répressive au premier degré en audience foraine au Ministère de l'Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, a repris l'examen du cas des soixante-cinq (65) présumés Kuluna ce jeudi 04 avril 2024. Un mois après la requête du tribunal pour une expertise médicale […]</p>
Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa – Gombe, tenant ses audiences en matière répressive au premier degré en audience foraine au Ministère de l'Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, a repris l'examen du cas des soixante-cinq (65) présumés Kuluna ce jeudi 04 avril 2024.
Un mois après la requête du tribunal pour une expertise médicale des âges de trente-sept (37) accusés présentés comme mineurs, les audiences ont été relancées.
Suite à l'appel nominal et la lecture de l'extrait de rôle, le tribunal a exposé les conclusions de l'expertise médicale demandée.
Le rapport révèle que 25 des accusés ont été identifiés comme adultes, avec des âges estimés entre 18 et 25 ans; 12 autres sont jugés mineurs, âgés de 15 et 16 ans.
Cependant, les médecins ont précisé dans leur rapport que l'expertise réalisée « n'exclut pas les erreurs, étant donné qu'il existe plusieurs facteurs qui influencent l'âge ».
Le ministère public, après avoir pris connaissance du rapport, a fait part de ses observations. Sur la forme, il a salué l'initiative de l'expertise médicale. Concernant le fond, il a exprimé des réserves en raison des incertitudes soulevées par les médecins concernant les âges estimés. Néanmoins, il a sollicité que le tribunal prenne en compte les résultats de cette expertise.
La défense, s'appuyant sur les réserves émises par les médecins, a exprimé des doutes sur la véracité des âges fournis. Les avocats ont donc requis la présence des médecins pour poser des questions supplémentaires.
Après avoir entendu les parties, le tribunal a reporté sa décision au lundi 8 avril.
Il est à noter que l'expertise médicale a été menée par trois médecins de l'hôpital militaire central du camp colonel lieutenant Kokolo.
Guyvenant Misenge