Kisangani : La Notabilité de la Tshopo conteste les propos d’Israël Mutombo sur le dossier SOTEXKI

La Notabilité de la Tshopo est montée au créneau pour dénoncer les déclarations jugées « diffamatoires » d’Israël Mutombo, journaliste et Directeur général de Bosolo TV, au sujet de la Société Textile de Kisangani (SOTEXKI).

Dans une sortie médiatique, M. Mutombo avait accusé la Notabilité locale d’être un « frein » à la relance de l’entreprise et reproché au gouvernement central d’avoir bloqué, par « mauvaise foi », la deuxième tranche des fonds destinés à la société.

Dans un communiqué publié à Kisangani, la Notabilité de la Tshopo a exprimé son indignation, estimant que le journaliste a manqué de professionnalisme et n’a pas pris la peine de consulter toutes les parties impliquées dans ce dossier sensible.

« Loin d’être un obstacle, nous avons été à l’origine de l’alerte sur la gestion opaque de la première tranche des fonds », souligne le document, rappelant que les 7,6 millions de dollars déjà déboursés ont fait l’objet d’un audit révélant de graves irrégularités.

La Notabilité de la Tshopo insiste sur plusieurs points :

- Une mesure de gouvernance : Le gel de la deuxième tranche par la Première ministre est présenté comme une décision justifiée par des anomalies constatées, notamment des salaires jugés exorbitants pour les dirigeants alors que les travailleurs de la SOTEXKI restent impayés depuis plus d’une année.

- Une gestion opaque : Le Directeur général, désigné par l’actionnaire minoritaire TEXICO, est accusé d’avoir administré les fonds sans commissaire aux comptes ni transparence, forçant l’État, désormais majoritaire à 80 %, à reprendre les commandes.

- Un combat pour la transparence : Les notables affirment plaider depuis longtemps pour une gestion saine et dénoncent des manœuvres de certains responsables visant à préserver leurs privilèges au détriment de l’intérêt collectif.

La Notabilité de la Tshopo a par ailleurs demandé un droit de réponse sur le plateau de Bosolo TV, estimant que seule une confrontation directe permettra au public d’accéder à la vérité.

« Le journalisme d’investigation, dont se réclame M. Mutombo, suppose la rigueur et l’écoute de toutes les parties », rappelle le communiqué.

Le dossier SOTEXKI, marqué par des décennies de difficultés, continue ainsi d’alimenter des tensions entre acteurs politiques, économiques et sociaux autour de sa relance.

Gracieux Bazege