L’Union européenne intensifie son aide humanitaire à l’Est de la RDC
Alors que la situation humanitaire continue de se dégrader dans l’Est de la République démocratique du Congo, l’Union européenne (UE) renforce son engagement aux côtés de Kinshasa. En visite officielle ce lundi 12 mai, Hans Das, directeur général adjoint de la DG ECHO, a affirmé que « l’Union européenne n’abandonnera pas la population congolaise un jour ou l’autre ».
Accueilli par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, le responsable européen a participé à une réunion de travail à la Primature. L’échange a porté sur les priorités humanitaires du moment, avec un accent sur « les actions urgentes à mettre en œuvre en faveur des populations les plus vulnérables », selon un communiqué des services de la cheffe du gouvernement.
L’UE a déjà engagé une enveloppe de 100 millions d’euros d’aide humanitaire pour l’année 2024. Ce financement vise principalement les secteurs de la santé, de la nutrition et de l’hébergement. Mais pour Hans Das, il ne s’agit pas seulement de débloquer des fonds : « Ces fonds ne sont pas une fin en soi. Il faut maintenant les rendre encore plus efficaces sur le terrain ».
Déterminé à adapter la réponse humanitaire aux réalités locales, Hans Das a annoncé qu’il se rendra dans les provinces les plus touchées dans les jours à venir. « Ma mission ici est d’évaluer la situation de mes propres yeux », a-t-il déclaré, soulignant l’importance d’une aide ancrée dans la réalité du terrain.
Kinshasa salue cette démarche de proximité. « À un moment où chaque geste compte, l’Union européenne montre qu’elle reste un partenaire constant et déterminé », a souligné la Première ministre, tout en appelant à une meilleure coordination avec les autres acteurs humanitaires.
Sur le terrain, l’Union européenne agit en étroite collaboration avec les agences des Nations Unies, la Croix-Rouge ainsi que de nombreuses ONG locales et internationales. « On va continuer à travailler ensemble pour faire parvenir l’aide à ceux qui en ont le plus besoin », a assuré Hans Das, tout en reconnaissant les difficultés logistiques et sécuritaires qui compliquent l’accès aux zones en crise.
Pour l’Union européenne, cette mission va au-delà de l’aide financière. « Ce que nous faisons ici, c’est au nom de la solidarité européenne. Il ne s’agit pas seulement de chiffres, mais de vies humaines à sauver », a martelé Hans Das. Sa tournée humanitaire se poursuit cette semaine avec pour objectif d’« ajuster les mécanismes d’aide à l’évolution rapide des besoins », dans une approche centrée sur la résilience et la dignité humaine.
ST
